Ayew joue les sauveurs

Buteur en fin de rencontre, mercredi face à l’Inter Milan (1-0), André Ayew a permis à l’OM de prendre un court avantage avant le huitième de finale retour dans trois semaines à San Siro. En l’absence de Loïc Rémy, il est l’incontestable leader de l’attaque olympienne sur la scène européenne.

Après les petites piques, place aux louanges. Titulaire pour la première fois depuis son retour de la CAN, samedi face à Valenciennes (1-1), André Ayew n’avait pas forcément eu l’impact espéré. Coupable d’avoir trop gardé le ballon, le Ghanéen s’était attiré quelques remontrances. « Je lui ai dit en rigolant que j’allais lui prendre des sacs de ballons, avait alors chambré Morgan Amalfitano. On se charrie et, quand on a des choses à se dire, on n’a pas besoin de caméras. (…) Il revient de la CAN. Il y a un peu de fatigue. André va se remettre dans le bain. »

Le message a visiblement été bien entendu par l’aîné de la fratrie Ayew. Orpheline de Loïc Rémy, l’attaque olympienne a pu compter sur son milieu gauche ce mercredi face à l’Inter Milan. Présent dans les duels dès les premières minutes, à défaut d’être inspiré dans toutes ses initiatives, le fils d’Abedi Pelé aurait toutefois pu être passeur décisif. Parfaitement servi, Brandao a manqué de puissance dans son coup de tête à l’entame de la seconde période (47e). Mais l’ancien Lorientais a finalement été récompensé de la plus belle des manières.

Autant de buts que Cristiano Ronaldo

Sur un corner botté par Valbuena au bout du temps additionnel, André Ayew a pris le meilleur sur Chivu et catapulté sa tête dans les filets de Julio Cesar (1-0, 93e). Seule éclaircie au milieu d’une soirée pauvre en émotions, cette réalisation a fait chavirer le Vélodrome. Mais surtout permis à l’OM d’entrevoir une qualification pour les quarts de finale. « On devra avoir beaucoup de détermination », avait-il lancé au micro de RMC ce lundi. Auteur de son quatrième but en Ligue des champions cette saison, soit le même total que Cristiano Ronaldo ou Karim Benzema, le Ghanéen en a fait preuve. Pour le plus grand bonheur des supporters olympiens… et sans doute de Morgan Amalfitano.

Alexandre Alain