Barcelone rejoint Manchester United en finale

Grâce à un but de Michaël Essien, Chelsea pensait avoir fait l’essentiel, mais un but d’Iniesta dans les arrêts de jeu (1-1) envoyait un Barça réduit à dix, en finale à Rome le 27 mai.

Barcelone avait pourtant pris le match en main, mais c’est Chelsea qui a pris les commandes au tableau d’affichage grâce à une reprise de volée magnifique de Michaël Essien (9e). Sur le côté gauche, le Ghanéen a récupéré un centre contré de Lampard, qu’il a logé des 25m sous la barre de Valdès. Par la suite, les Catalans ne parvenaient pas à s’approcher de la surface de réparation de Cech. Les absences de Puyol et Marquez se faisaient sentir. Deux coups de pied arrêtés (Drogba, Lampard) mettaient même le feu dans la défense barcelonaise. Drogba perdait son duel avec Abidal, l’Ivoirien réclamant un pénalty. Dani Alvès, en difficulté face à Malouda écopait d’un jaune, synonyme de suspension pour le match suivant en cas de qualification des Catalans. Malgré deux accélérations de Messi, passée la demi-heure de jeu, qui trouvaient les gants du portier londonien, Chelsea regagnait le vestiaire sans avoir été réellement inquiété. Le stratège Guus Hiddink avait parfaitement décrypté le jeu de Barcelone.

En seconde période, Chelsea avait la balle de break au bout du pied de Drogba (52e). Une passe d’Anelka venu depuis le côté gauche était reprise par l’Ivoirien, qui crochetait son adversaire, et armait du gauche sur Valdès qui fermait l’angle de frappe. Malouda qui récupérait le ballon ne trouvait que le petit filet du gardien catalan. Barcelone qui multipliait les remontées de balles depuis les côtés, se créait de nombreuses actions de buts sur coups de pied arrêtés, mais sans parvenir à cadrer le moindre tir ! A l’heure de jeu, l’équipe de Pep Guardiola semblait pourtant prendre l’ascendant sur les hommes de Guus Hiddink. Un retourné de Keita passait au-dessus des cages de Cech. Bousculés, les Blues trouvaient les forces supplémentaires pour se replacer, Malouda et Drogba récoltant les palmes de la combativité.

Le ciel tombait sur la tête des Catalans quand Eric Abidal écopait d’un rouge sur une faute d’Anelka, qui filait au but (66e), abandonnant ses partenaires réduits à 10. Pep Guardiola devait se faire une raison : même en cas de qualification, il ne pourrait compter sur Alvès et Abidal, leur suspension rajoutant aux soucis défensifs des Blaugrana. Dani Alvès, décidément maladroit dans ses centres, ratait une balle de 1-1 (78e), sur un coup-franc concédé par Alex, averti et suspendu au prochain match. Drogba sortait en boitillant, et la tension montait d’un cran quand Piqué touchait de la main un ballon qui pouvait revenir à Anelka, idéalement placé pour tromper Valdès. Messi fendait une dernière fois la défense des Londoniens, mais s’écroulait à quelques mètres de Cech. Les Blues terminaient en reculant, la sortie de Drogba les privant d'un point de fixation. Mais alors que Chelsea s’apprêtait à retrouver Manchester United à Rome, le 27 mai au Stadio Olimpico pour une revanche de la finale 2008, qui avait vu la victoire des Red Devils, Iniesta crééait l’impensable, d’un tir de l’extérieur du droit qui trompait Cech dans les arrêts de jeu (90+3) ! A 1-1, le FC Barcelone, à la dérive pendant toute la rencontre, en infériorité numérique depuis la 66e, décrochait son billet pour la finale, dans un Stamford Bridge médusé. Dans le camp des Blues, on était partagé entre l’abattement et la fureur, à l’image de Ballack et Drogba qui s’en sont pris à l’arbitre, le Norvégien M. Tom Henning Ovrebo. Mais Barcelone, même pâlichon ce soir, est en finale. C’est tout ce qui restera au-delà des polémiques d’arbitrage.

La rédaction