Bayern-Barça, le jour d’après

Bayern - Barça - -
« Gigantesque. Incroyable ». En Allemagne, la presse se réveille au 7e ciel. Le Bayern Munich, qui entrevoit déjà Wembley derrière son résultat d’hier, est « inarrêtable », selon le quotidien bavarois Merkur Münchener, qui félicite le club de sa « victoire historique » sur les Catalans. Sous ces louanges, le messie (ou Messi, c’est selon) allemand de la soirée, auteur d’un doublé et d’un passe décisive, c’est Thomas Müller. Et le site de Bild, quotidien le plus lu d’Allemagne, d’encenser à son tour le défenseur bavarois : « Le Messi du Bayern s’appelle Müller », titre le tabloïd en ligne.
La puce argentine n’échappe pas aux plumes effrénées des Allemands : « Le Bayern a pris l’ascendant sur le meilleur footballer », lâche Bild, dénonçant l’évanescente prestation de Lionel Messi. Le même tabloïd, dans la foulée, n’hésite pas à enfoncer le couteau dans la plaie : « Le Bayern ridiculise le Barça ». Si Kicker, l’hebdomadaire spécialisé, préfère rester pudique, il souligne l’incroyable performance du Bayern qui a « giflé le Barça ».
L’Espagne enterre le Barça
En Espagne, les pages sportives ont des airs de rubrique nécrologique. « La nuit la plus triste », soupire Sport, envisageant que le Barça s’est « peut-être éteint hier ». « Cauchemar », se lamente El Mundo Deportivo. « La meilleure équipe européenne n’a été que l’ombre d’elle-même, et s’est fracassée sur un Bayern qui l’a fait tourner en bourrique », regrette le quotidien Marca, dont la couverture dénonce une « Déroute historique ». AS va même jusqu’à évoquer une « fin de cycle » dans un article qui ressemble à un faire-part de décès. « Toute grande équipe est condamnée à s’éclipser un jour sur une grande défaite. Le Barça l’a vécue hier face à un Bayern qui l’a secouée comme un tourbillon, et qui l’écarte de son chemin vers Wembley ».
Tito Vilanova, qui a « seulement fait entrer Villa pour Pedro à la 83e minute », est également sur le banc des accusés du Mundo Deportivo, aux côtés de l’arbitre Viktor Kassai : « Même le désastreux arbitrage de Kassai, qui a accordé trois buts non valables, n'absout pas les Blaugrana ». Et, comme pour achever les Catalans, El Pais les renvoie en Grèce, en 1994, lorsqu’ils s’étaient inclinés en finale de la Ligue des champions face au Milan AC : « Plus proche d’Athènes que de Wembley », titre le quotidien, comme une prophétie funèbre : « Le Barça rêvait de revenir à Wembley quand le Bayern l'a renvoyé à Athènes, où les Blaugrana avaient encaissé un 4-0 retentissant, en finale, face à Milan ».
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