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Bien plus qu’un point !

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Grâce à un somptueux match nul à Turin (1-1), des Girondins héroïques ont superbement débuté leur campagne européenne.

Il faisait un temps londonien, hier soir, sur Turin. La pluie incessante aurait pu rappeler aux Girondins de mauvais moments passés dans la capitale anglaise. Comme cette déculottée à Stamford Bridge face à Chelsea (4-0), il y a tout juste un an, pour leur entrée en Ligue des champions. Mais les Bordelais ont bien retenu la leçon. Ils ont surtout gagné en assurance. La Juve allait très vite le constater à ses dépens.

Appliqués et agressifs, les Girondins font déjouer la Vieille Dame d’entrée de jeu. Mieux, ils la font douter. Une percée de Fernando sème la panique dans l’arrière-garde italienne et oblige Gianluigi Buffon à se coucher (3e). Preuve que les Girondins sont idéalement entrés dans leur match, les latéraux Mathieu Chalmé et Benoît Trémoulinas sont omniprésents durant le premier quart d’heure.

Conquérants dans les duels, les Bordelais jouent très hauts et obligent les Turinois à balancer de longs ballons vers leurs attaquants. Une aubaine pour les défenseurs marine et blanc. Si la première période est pauvre en occasions franches, les situations chaudes sont nombreuses et le plus souvent à l’avantage des Girondins. Mais Marouane Chamakh (16e) et Alou Diarra (28e) sont trop maladroits. Exploitant chaque contre à cent à l’heure, les Girondins réussissent à faire peser une menace permanente sur la défense italienne. D’un geste « zidanien », Gourcuff se permet même de rappeler quelques vieux souvenirs aux tifosi bianconeri…

Après la pause, Wendel (48e) puis surtout Gourcuff (49e) inquiètent à nouveau Buffon. Le meneur de jeu perd un duel après un bon service en profondeur de Trémoulinas côté gauche. Mais avec les clubs italiens, rester sur ses gardes est une règle d’or. Surtout à 0-0. La preuve ? Iaquinta profite d’une sortie hasardeuse de Cédric Carrasso pour se créer une grosse occasion en or et regonfler le moral de ses troupes. Trop excentré, l’Italien ne trouve pas le cadre (52e).

Carasso se blesse à la cuisse

Touché à la cuisse sur cette action, Cédric Carrasso serre les dents. Quelques secondes plus tard, résigné, il doit céder sa place à Ulrich Ramé (56e). L’ancien numéro un qui fêtera ses 37 ans samedi s’illustre d’entrée sur un excellent coup franc de Grosso (61e). Au fil des minutes, la Juve se fait plus en plus pressante. Bordeaux a perdu l’ascendant et à force de reculer, finit par craquer.

A la 63e minute, bien lancé en profondeur par Fabio Cannavaro, Iaquinta, encore lui, ne manque pas la cible. D’un tir croisé, l’international italien trompe Ramé et libère la Juve. Le coup est dur pour les Girondins qui ne baissent pas les bras. Fernando sonne la révolte d’une belle frappe (71e) mais bute sur le meilleur gardien du monde. Qu’importe ! Alors qu’Ulrich Ramé réalise des prouesses, Jaroslav Plasil, à la réception d’une déviation de Fernando pousse le ballon au fond des filets turinois (77e). C’est l’égalisation ! C’est loin d’être immérité.

Dans une fin de match complètement débridée, les Girondins tiennent leur excellent résultat malgré un tir de Marchisio sur la barre. En tenant en échec la Juventus sur sa pelouse, l’équipe de Laurent Blanc a surtout démontré ses énormes progrès par rapport à la saison passée. Du caractère, de l’envie, les Bordelais s’affirment enfin sur la scène européenne. C’est de très bon augure avant de recevoir le Maccabi Haïfa dans quinze jours au stade Jacques Chaban-Delmas.

La rédaction