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Blanc : « Ne pas calculer »

Malgré la place de leader du groupe A, l'entraîneur des champions de France en titre ne fanfaronne pas et craint les vingt premières minutes de jeu face au Bayern

Malgré la place de leader du groupe A, l'entraîneur des champions de France en titre ne fanfaronne pas et craint les vingt premières minutes de jeu face au Bayern - -

C’est en leader du groupe A que Bordeaux va défier le Bayern Munich sur ses terres. Une victoire assurerait la qualification aux Girondins. Une défaite ne serait pas non plus gênante mais Laurent Blanc ne veut pas entendre parler du moindre calcul pour cette rencontre.

Laurent Blanc, Bordeaux devra-t-il s’adapter au jeu du Bayern pour triompher mardi soir ?
Non, je crois que ce serait la meilleure des façons de louper ce match-là. Pour espérer obtenir un résultat, il ne faudra pas le manquer, jouer sur ses qualités, ses points forts. L’envie de produire du jeu doit rester intacte même si on sait qu’on va affronter un adversaire redoutable, chez lui. Les vingt premières minutes vont être très importantes.

Vous évoquez un adversaire redoutable mais affaibli tout de même par les blessures et en panne de confiance.
Ça fait partie de la vie d’un club, de la vie d’une équipe. Ils ont énormément de blessures. Cela n’enlève rien à notre façon d’appréhender ce match. On sait très bien que c’est une équipe qui ne pensait pas perdre à Bordeaux, qui a perdu, qui en est consciente… qui est consciente qu’elle a beau s’appeler le Bayern Munich, elle a besoin de points aussi pour se qualifier. Et puis elle joue contre un prétendu plus petit qu’elle, du moins lors du tirage au sort. Les Munichois auront une grosse qualification et une grosse envie de gagner ce match-là.

Si vous gagnez à Munich, vous serez qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
La qualification est possible. Il reste trois matches pour l’acquérir. Ce ne sera pas une chose facile mais dès demain, on va essayer de prendre des points. On y arrivera et on sera tous contents. Mais préparons-nous à faire un gros match. Si on veut ramener quelque chose de là-bas, il faudra le faire aussi bien sur le plan individuel que sur le plan collectif. Cette équipe aura une grosse envie. Psychologiquement, elle n’est pas mieux en ce moment. Méfiance, les grandes équipes, quand elles sont dos au mur, ont des réactions de grandes équipes.

Au fur et à mesure que la compétition se déroule, vous regardez un peu plus souvent le classement non ?
C’est vrai que plus la compétition avance, plus les matches se déroulent et plus on regarde les points que l’on a et ceux que les autres ont. Cela ne doit pas changer notre façon de jouer. Si on commence à calculer, ce sera le meilleur moyen de passer à côté du match.

Vous disiez attendre une grosse entame de la part du Bayern. Comme celle que vous aviez connu à Bordeaux ?
A mon avis, encore plus. On a visionné le match contre la Juve. Il y avait eu un engagement physique très intimidant. Il faudra répondre intelligemment dans ce domaine-là. Cela peut aussi se retourner contre vous, on l’a vu au match aller. Il faudra se préparer à ça puisqu’on sait que les Allemands sont souvent supérieurs dans ce secteur à leurs adversaires.

Vous attendez de grosses performances individuelles de la part de vos joueurs. Vous pensez notamment à Yoann Gourcuff.
Lui comme un autre. Vous vous focalisez sur lui parce qu’en effet, quand il est en forme, l’équipe est en forme. Il bonifie les joueurs qu’il y a autour de lui. Mais il a été blessé pendant une quinzaine de jours, cela fait quinze jours qu’il a repris. Mardi soir, il devrait être très performant.

O.S. (RMC Sport)