Bordeaux y a mis son cœur

Yoann Gourcuff a inscrit le premier but bordelais de la soirée - -
Il aura fallu que les Girondins puisent dans leurs réserves face à une faible équipe de l’Olympiakos pour arracher leur qualification et rejoindre Lyon en quarts de finale de la Ligue des champions. Une première pour les clubs français depuis 2004 et la formidable épopée de Monaco. Mais que cette 7e victoire d’affilée en Ligue des champions fut difficile !
D’ailleurs, ce match heurté, les deux équipes ayant finit à dix après l’expulsion de Diarra qui manquera en quart de finale, aurait pu basculé à la 65e minute de jeu. Bordeaux, emmené par un fringant Yoann Gourcuff, mène alors au tableau d’affichage face à des Grecs parfois menaçants, souvent décevants dans le jeu et dans le défi physique.
C’est le moment choisi par Mitroglou, à peine entré en jeu, pour expédier un boulet de canon dans le but de Carrasso. Le coup de fusil est retentissant. La suite également. En supériorité numérique après l’expulsion de Matt Derbyshire (60e), Bordeaux craque. Inexplicablement. Déjà averti quelques instants auparavant, Alou Diarra voit rouge après un tacle musclé sous les yeux de l’arbitre de la rencontre, l’Espagnol Olegario Benquerença (66e). Et laisse ses partenaires finir la partie dans un état de fébrilité profond.
Chamakh libère Bordeaux
Comment Bordeaux, si facile en première période, a pu se retrouver dans une telle situation ? Pendant près d’une heure, hormis quelques frissons signés Zaïri, les hommes de Laurent Blanc ont maîtrisé leur sujet. Retrouvé leur allant et le fonds de jeu qui était le leur en début de saison, à l’image d’un Yoann Gourcuff particulièrement en jambes. L’international français n’a pas seulement ouvert la marque pour ses couleurs, trouvant sur coup franc la lucarne gauche de Nikopolidis (5e). Il a également titillé les gants (39e) et la transversale du portier grec (44e). Sans jamais abattre un adversaire aux abois et complètement déboussolé à cet instant de la partie, comme le fera Chamakh en manquant un face-à-face décisif en fin de partie (82e). Partie remise pour le Marocain…
Bref, Bordeaux s’est fait peur, hier soir. Les Girondins ont dû attendre un coup de crâne victorieux de Chamakh, bien servi par Trémoulinas, pour se libérer (88e). Et atteindre leur premier quart de finale de C1 depuis 1985.