Chamakh : « Bordeaux est meilleur dos au mur »

L'attaquant franco-marocain espère bien finir la saison. - -
Marouane Chamakh, que s'est-il passé au sein du groupe depuis la défaite contre Nancy (1-2) samedi ? Laurent Blanc a-t-il tapé du poing sur la table ?
Il y a surtout eu une prise de conscience. On s’est dit, entre nous, qu'on pouvait passer à côté de beaucoup de choses. On s’est concerté, on a essayé de faire notre autocritique. Trois défaites en une semaine, c'est allé très vite. On sait qu'il y a eu des failles individuelles importantes. Des failles qu'il faut rectifier de nous-mêmes, et seulement par nous-mêmes. On n'a pas besoin que le coach nous le dise, ou de se faire taper dessus pour en être conscients. On sait ce qu'on a à rectifier pour retrouver du jeu et enchaîner les victoires. Si on doit attendre que celui d'à côté nous dise de se réveiller, c'est grave !
Comment expliquez-vous cette dégringolade depuis décembre ?
Si je connaissais la réponse, j'aurais les solutions pour rectifier les choses. Le coach disait qu'on avait débranché (pendant la trêve), au lieu de simplement nous reposer. De leurs côtés, nos adversaires sont revenus très fort, et ils nous attendaient beaucoup plus. Nous, on s'est peut-être relâché, inconsciemment...
D’une certaine façon, le fait d’avoir perdu la première place du classement peut donc être bénéfique…
Oui, je l’espère. Comme on avait beaucoup de points d'avance, on se disait qu'on avait droit à plusieurs jokers. Maintenant, il ne reste plus beaucoup de matches et on n’a plus droit à l’erreur. On est quatrième au classement (à un point des leaders mais avec deux matches en retard, ndlr), et je pense vraiment qu’on est meilleur quand on est dos au mur. Peut-être qu’on ne sait pas gérer…
La défaite à Lyon (3-1) en quarts de finale aller de la Ligue des champions vous arrangent aussi alors…
Oui, si on avait gagné à Lyon, peut-être qu’on n’aurait pas su gérer mercredi à domicile. Le fait d’être dos au mur ne peut que jouer en notre faveur. On est meilleur quand il faut aller chercher un résultat. J’espère que le match de mercredi nous servira de déclic en championnat.
Sur ce que vous avez vu au match aller, pensez-vous vraiment pouvoir battre Lyon par deux buts d’écart ?
Oui, je pense que c’est jouable de les battre. Maintenant, je ne sais pas pour le score. Moi en tout cas, j’y crois. Je sais qu’on sera motivé. Après, c’est le terrain qui parlera.
Quel serait le scénario idéal mercredi ?
Un but dès le début du match. Ensuite, être costauds défensivement et un deuxième but tout à la fin du temps additionnel. Deux à zéro… (Rires).