
Chelsea veut régler les comptes

Didier Drogba - -
Forcément, l’image ressurgit du placard. Nous sommes le 6 mai 2009, à Stamford Bridge. Mené 1-0 par Chelsea et réduit à dix après l’expulsion d’Abidal, Barcelone voit la porte de sortie grande ouverte. Jusqu’à la 93e minute de jeu de la partie et un but splendide et salvateur d’Andres Iniesta. Score final, 1-1. Et qualification pour la finale de la Ligue des champions des Catalans, qui étrilleront ensuite Manchester United (2-0). « Quand tu as vécu une telle élimination, c’est très douloureux, lâche le héros de l’époque. Maintenant, nous nous retrouvons et l’envie est forcément importante.»
Dire que Chelsea a ruminé ces trois dernières années un plan de vengeance est exagéré. En revanche, personne n’a oublié le cruel scénario de 2009. Les nombreux penalties réclamés par les Blues et non sifflés par l’arbitre de la rencontre, le Norvégien Tom Henning Ovrebo. Et, surtout, la fureur spectaculaire de Didier Drogba, qui vociférera devant les caméras du monde entier : « It’s a disgrace ! It’s a fucking disgrace ! (« C’est une honte ! C’est une putain de honte ! »).
Di Matteo également battu par le Barça
Aussi, retrouver le FC Barcelone ce mercredi en demi-finale de C1, c’est -enfin- l’opportunité de solder le passé. Suspendu six matches (quatre fermes, deux avec sursis) après sa méchante colère, c’est un Didier Drogba beaucoup plus apaisé qui aborde ce choc. « 2009, c’est du passé maintenant, avance le capitaine de la Côte d’Ivoire. Tout ce que je veux, c’est jouer avec mes coéquipiers et faire un bon résultat. Personne ne nous voyait en demi-finale, à nous de montrer que nous méritons d’être là. » Chelsea n’a pas peur, comme l’avance son ancien entraîneur, Claudio Ranieri (2000-2004). « Les joueurs de Chelsea vont respecter les Barcelonais, oui, mais de là à en avoir peur… non, affirme-t-il auprès de la BBC. Ce sera un match fermé. »
Comme souvent entre les deux équipes (voir encadré) depuis le 5 avril 2000, date de leur première confrontation en Ligue des champions. Un quart de finale de C1, gagné alors par l’équipe de Pep Guardiola, joueur à l’époque, devant le Chelsea de… Roberto Di Matteo. « Nous avons rencontré cette équipe à de nombreuses reprises ces dernières années, fait remarquer le nouvel entraîneur des Blues. Beaucoup de nos joueurs ont toujours le match de 2009 en travers de la gorge. Nous devrons jouer notre jeu et nous appuyer sur nos forces. » Ainsi que sur une furieuse envie, histoire de régler les comptes.