De Perpignan au Camp Nou

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Deux petites heures de voiture. Il y aurait comme une certaine injustice à habiter à proximité de Barcelone, où le cœur du foot bat un peu plus fort qu’ailleurs. Alors que la grande majorité des passionnés français suivront le match à la télé ce mardi soir (20h45), quelques chanceux franchiront la frontière pour assister à l’affiche Barça-Arsenal dans les travées du Camp Nou. Une trentaine de membres de la « Penya Barcelonista Perpinya », une association de supporters du Barça basée à Perpignan, ne pouvaient pas rater l’évènement.
Proches de l’ancien président Joan Laporta, ils comptaient dans leurs rangs un membre du directoire du club catalan jusqu’à l’année dernière. « Les portes ne sont pas fermées avec la dernière élection, mais elles sont un peu plus difficiles à ouvrir » explique Thierry Teixidor, le président de la plus active Penya française. Sur les 250 adhérents, une vingtaine d’entre eux sont des socios. Ils sont donc avantagés pour les rencontres de Ligue des champions, le Barça n’ayant accordé que quatre places à la Penya pour la réception des Gunners. « Mais les gens qui n’y vont pas peuvent libérer leurs places », précise Thierry Teixidor.
« Ils nous considèrent comme des Français… »
Quand ils arriveront à Barcelone, les Perpignanais ne seront pas en terre étrangère. Ils appartiennent à la grande famille catalane. « Mais il ne faut pas se voiler la face, confie le président de la Penya. Ils se considèrent comme des Catalans. Nous, ils nous considèrent comme des Français. Pour la plupart, nous comprenons le Catalan. Mais nous le parlons très peu. » Avec des échanges en constante augmentation, à l’image des rugbymen de l’USAP qui joueront à Montjuic le 9 avril en H Cup, les liens ne peuvent que se resserrer. « Ce sont des cousins, résume Thierry Teixidor. On n’est pas encore frères (rires). » Même s’ils partagent le même amour du jeu du Barça.