Deschamps : « Cela pourrait être pire »

Didier Deschamps - -
Didier, votre équipe a-t-elle fait le maximum face au Bayern ?
Je pense qu’en première mi-temps, jusqu’au but, nous avons fait des choses intéressantes même si le Bayern a montré toute sa qualité. Nous avons eu la première opportunité au bout de six minutes de jeu, après nous prenons ce but qui nous fait mal juste avant la pause. La deuxième période a été plus difficile. Il y avait aussi une grande équipe en face de nous. Nous avons mis beaucoup de cœur et de générosité, mais sur cette deuxième mi-temps, il y a une supériorité visible, et qui est logique par rapport à ce qu’est le Bayern Munich.
Elinton Andrade, que vous avez conforté à la place de Gennaro Bracigliano, est fautif sur le premier but du Bayern. Regrettez-vous ce choix ?
Vous êtes libres de faire vos propres analyses, mais je n’ai rien à reprocher à Andrade.
Comment comptez-vous remobiliser vos troupes après cette cruelle désillusion ?
Je ne crois pas qu’il y ait à les remobiliser, il reste des matchs à jouer. Nous irons au Parc des Princes (le 8 avril, ndlr)... La rencontre de ce soir n’est pas une finalité en soi. Nous avons joué le match aller, nous l’avons perdu, il y aura un match retour. Il reste des rencontres de championnat et cette finale de Coupe de la Ligue (contre Lyon le 14 avril)… cela pourrait être mieux mais cela pourrait être pire.
« On peut finir 18e aussi ! »
Ne craignez-vous pas de terminer la saison en roue libre ?
(Agacé) On peut terminer 18e aussi ! Nous avons des matchs à jouer et jusqu’à preuve du contraire, nous ne les avons pas encore perdus. Que nous ne soyons pas à la lutte pour les trois premières places à l’heure actuelle est une évidence, mais il n’y a pas non plus à sombrer dans un fatalisme exacerbé.
Le public a montré une certaine indifférence vis-à-vis de votre équipe ce soir…
Ce n’est pas de l’indifférence. Il y a une situation que vous connaissez. La grande majorité était là pour vivre des émotions. Par rapport au scénario, il y a de la déception et je le comprends. Quand nous sommes arrivés en bus, nous avons vu tout au long du trajet des gens qui sautaient et nous encourageaient. Après, il nous a aussi été reproché de ne pas avoir vendu toutes les places, mais vous savez aussi bien que moi pourquoi et c’est aussi votre rôle de l’expliquer. Il ne faut pas trouver de fausses explications, mais peut-être que vous ne pouvez pas tout écrire...
Une partie du public vous a tout de même conspué…
Je ne vais pas entrer dans ce sujet. Je sais très bien qu’il s’agit d’une frange minoritaire et cela ne date pas d’aujourd’hui. »