RMC Sport

Deschamps en rêve tellement...

-

- - -

...D’une victoire de l'OM sur la pelouse d'Arsenal ce mardi (20h45) lors de la 4e journée de la Ligue des champions, certes. Mais aussi d'un poste de manager général « à l’anglaise », comme celui de son adversaire du soir Arsène Wenger. Histoire de s'épargner quelques tensions parasites, suivez notre regard…

Arsène Wenger aurait bien du mal à se chamailler avec son directeur sportif. Tout simplement parce qu’il n’existe pas. A Arsenal, celui qui exerce la fonction de manager dispose des pleins pouvoirs sur le secteur sportif. A lui le choix des joueurs, du schéma tactique ; à lui le recrutement, la politique sportive. Un idéal pour Didier Deschamps qui doit composer, à Marseille, avec José Anigo. Pour le meilleur (un titre de champion en 2010, deux Coupes de la Ligue) et (surtout ?) pour le pire.

Depuis qu’il a prolongé son contrat jusqu’en 2014, Didier Deschamps est pourtant devenu « entraîneur général ». Il a ainsi vu sa marge de manœuvre s’agrandir. Le technicien marseillais ne sera d’ailleurs pas empreint de jalousie au moment de serrer la main de son homologue ce mardi (20h45) à l’Emirates Stadium. Mais il ne fait aucun doute que le clash avec Anigo il y une semaine a renforcé son envie d’enfiler, un jour, le costume de manager « à l’anglaise ». A Marseille ou ailleurs.

Mais l’actualité brûlante de « DD », c’est ce match périlleux qui attend son équipe face aux Gunners. L’entraîneur marseillais ne bluffe pas lorsqu’après la victoire à Dijon (3-2) samedi, il lâche : « Je suis content que mes joueurs soient récompensés, même si mardi ce sera une toute autre histoire. On aura un tout autre adversaire. Mais il vaut mieux aller à l’Emirates avec une victoire. » C’est qu’Arsenal a aussi gagné ce week-end. Et pas à Dijon, mais à Chelsea (5-3) où les Blues n’avaient pas encaissé cinq buts depuis 1989.

Wenger : « On a une bonne unité et une bonne solidarité… »

La tâche s’annonce donc compliquée pour l’OM qui compte toujours un matelas de six points, mais qui a laissé échapper l’ascendant psychologique à son adversaire en s’inclinant il y a quinze jours au Stade-Vélodrome (1-0) dans les derniers instants du match. Reste la trajectoire des deux clubs cette saison. Etonnamment semblable. Et désormais ascendante. Si le match à Marseille a rappelé aux Phocéens qu’ils ne boxent pas encore dans la même catégorie, Deschamps pourra toujours écouter avec « envie » les explications de son homologue alsacien sur la sortie de crise : « L’expérience compte un peu mais ce qui me rend optimiste, c’est qu’on a une bonne unité et une bonne solidarité dans le club. Cela réduit les risques négatifs. » Avec Deschamps, il prêche un convaincu.