Deschamps : « Une page d’histoire à écrire… »

L'entraîneur de l'OM attend l'AC Milan. - -
Compte tenu du début de saison difficile du Milan AC, cette affiche n’arrive-t-elle pas au meilleur moment pour l’OM ?
Non, car le Milan reste le Milan, une équipe avec des joueurs très expérimentés et qui ont l’habitude de jouer la Ligue des champions. Il y aura même une motivation plus importante dans cette compétition qu’en Serie A. Si on s’en tient aux résultats, ils auraient pu faire mieux au niveau comptable. Mais je ne m’attends à voir un Milan douter. A nous de leur créer des problèmes et de les mettre en difficulté.
Vous allez pouvoir vous appuyer sur Lucho Gonzalez qui a débuté sa saison samedi au Mans (1-2)...
Même s’il n’est pas à 100% après cinq mois d’arrêt, Lucho Gonzalez est le joueur qui, sur le plan technique, est capable de faire la différence. Il permet de passer des phases défensives aux phases offensives. C’est un joueur décisif par ses buts et ses passes. Je préfère l’avoir avec moi.
Ce premier rendez-vous est-il capital ?
Oui, peu importe l’adversaire, lorsqu’on commence des matches de poule, le premier match est toujours très important pour bien commencer la compétition. Une victoire permet de bien se positionner. Milan va venir ici pour faire un bon résultat.
Vous avez atteint la finale de la Ligue des champions en tant que joueur puis comme entraîneur. Que manque-t-il à l’OM pour atteindre un tel niveau ?
Je ne sais pas. Ce qu’on peut dire, c’est qu’un fossé c’est creusé sur le plan économique entre les clubs français et les clubs étrangers. C’est la réalité. Il faut jouer les matches, mais sur une saison, la richesse de l’effectif peut faire la différence. On a fait en sorte d’être le mieux armé possible pour jouer le championnat, les coupes nationales et la L igue des champions. Sur la ligne de départ, il y a toujours cinq ou six équipes qui sont programmées pour aller au bout. Ce n’est pas notre cas. On début la Coupe d’Europe avec beaucoup d’ambition et l’envie d’aller le plus loin possible. Après, tout dépendra des adversaires qu’on rencontre. Et là, on tombe dans la pire des poules avec deux grosses écuries : le Milan AC et le Real Madrid.
Sur quel point allez-vous insister auprès de vos joueurs ?
Sur la motivation, je n’ai pas trop de travail sur ces matches-là. Je vais davantage me pencher sur des choix et des options tactiques par rapport à l’adversaire. Quant au passé, je n’en parle pas. On ne refait pas l’histoire. Il y a une nouvelle page à écrire. J’espère simplement que l’histoire qui débute demain (ce soir) sera aussi heureuse que celle qu’on a vécu il y a bien longtemps.
Le fossé s’est-il réduit entre le football français et le football italien ?
Je ne pense pas. Les clubs italiens ont des moyens largement supérieurs aux nôtres. C’est toujours très difficile d’affronter des équipes italiennes parce qu’elles défendent toujours très bien. Elles attachent toujours beaucoup d’importance aux petits détails. La pression existe quotidiennement. Les clubs baignent dans la culture de la gagne.