Diarra : « Il faut se méfier de Ribéry »

Ancien pensionnaire du Bayern Munich (2000-2002), le milieu de terrain de l'OM attend les Bavarois mercredi en quart de finale de Ligue des champions. Il redoute le retour de l'ancien Marseillais au Vélodrome.

Alou, que pensez-vous du Bayern Munich, votre adversaire mercredi ?

C’est l’équipe qui sort du lot derrière le Barça et le Real Madrid. On est tombé sur du lourd. C’est une équipe qui a une grosse expérience en Ligue des champions. Mais sur deux matches, tout est possible. On veut continuer à rêver. J’ai eu l’occasion de battre le Bayern à deux reprises avec Bordeaux (en 2009, en phase de poules de Ligue des champions, ndlr). J’ai le souvenir de matches très intenses, très difficiles, mais pas insurmontables. Il faudra faire un match plein. A nous d’être costauds, vraiment concentrés. On connait leurs atouts offensifs avec Franck (Ribéry), Robben, Gomez. Défensivement, ce ne sera pas évident. Mais on va leur donner, nous aussi, beaucoup de travail. On respecte énormément le Bayern. Ils sont favoris, mais on veut jouer notre chance à fond.

Et puis il y aura Franck Ribéry que vous connaissez très, très bien…

(Rires) Ah le petit Franck ! Enfin, on ne peut plus dire le petit Franck, mais le grand Franck ! Le Kaiser ! Je le connais bien. On a vécu des moments fantastiques en sélection. Ce sera particulier pour lui de jouer contre Marseille à ce stade de la compétition. Il sera très motivé. Quand Francky est très motivé, il faut se méfier de lui. On connait ses forces. On va essayer de le neutraliser, mais ce ne sera pas évident.

Jeune, entre 2000 et 2002, vous avez évolué au Bayern Munich…

J’en garde un très bon souvenir. Je suis toujours la Bundesliga. J’apprécie énormément ce championnat. Il y a beaucoup de buts, j’aime les stades, le public allemand qui est très passionné. J’ai titillé le monde professionnel. Ça a été une très grande expérience.

Qu’avez-vous appris là-bas ?

La rigueur, le professionnalisme, la concentration. Je suis passé de Louhans-Cuiseaux au Bayern Munich ! Ce sont deux mondes différents. J’ai appris l’allemand… un petit peu (rire).

Qu’est-ce qui vous a marqué en Allemagne ?

Tout est carré. Même pour un jeune étranger qui venait d’arriver, tout était mis à ma disposition. Tout était fait pour que je m’adapte au mieux. Il y a des infrastructures magnifiques, un terrain chauffé en hiver, un restaurant, un bus dernière génération, bref c’est un grand club.

Propos recueillis par Florent Germain