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En avant pour la gloire !

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Lyon ne jouit pas de la même cote d’amour auprès des français que St-Etienne ou Marseille. Un exploit face à Barcelone pourrait changer la donne.

La comparaison doit finir par lasser. Il y a eu le Reims des années 1950. Le Saint-Etienne des années 1970. Le Marseille des années 1990. Et puis le Lyon des années 2000. Si au niveau du palmarès, les champions de France en titre n’ont rien à envier à leurs devanciers, le constat change radicalement quand on se penche sur la cote d’amour de l’OL. Reims en Ligue 2 est encore capable d’attirer Luis Fernandez pour entraîner le club. Malgré des difficultés, Saint-Etienne et Marseille drainent toujours autant de monde au stade. Et pendant ce temps-là, Lyon peine à se faire un place dans le cœur des Français.
Les principaux intéressés, à commencer par Jean-Michel Aulas, sont plus que conscients de la situation. Chaque rencontre européenne de prestige est ainsi l’occasion de ressortir cette bonne vielle rengaine : « Et si cette double confrontation leur offrait une place de choix dans le cœur des supporters français ? » Le 22 octobre 2008, le président n’hésite d’ailleurs pas à comparer sa formation aux prestigieux Verts au lendemain d’une folle victoire contre Bucarest (5-3). « Notre équipe me fait un peu penser à celle de Saint-Etienne, de la grande époque, qui savait renverser des situations très compromises. Notre performance va aider à faire aimer encore un peu plus l'OL dans toute la France. »

Le bal des occasions manquées

Et pourtant ! Depuis la suppression de la deuxième phase de poule, Lyon s’est toujours qualifié pour les huitièmes de finale. Si son parcours en groupe est jalonné de prestigieux succès (victoire à Munich, contre le Real Madrid à deux reprises), à chaque fois que les Rhodaniens ont eu l’occasion de frapper un grand coup, ils se sont cassés les dents. C’est le cas en 2008 contre Manchester ou en 2006 contre le Milan AC. Et en 2004, alors que beaucoup voient les Lyonnais au tour suivant, ils tombent contre Porto en quarts de finale. Rebelote l’année suivante contre le PSV Eindhoven.
Un exploit contre Barcelone serait ainsi un bon début. Car pour Jean-Alain Boumsong, cela ne suffirait même pas. « Pour se faire aimer de tous les Français, il faudrait gagner la Ligue des champions, ambitionne le défenseur international. Cette année, gagner la Ligue des Champions passe par Barcelone puisqu’on joue Barcelone. Si on passe, il y aura peut-être une cote d’amour qui va monter puisque on aura battu une des plus grandes équipes du monde, si ce n’est la plus grande équipe du monde. » Maintenant, il faudra du talent, de la sueur et un brin de folie qui accompagne toutes les grandes aventures…

La rédaction