En images : le grand retour des duos d’attaquants

Alvaro Negredo et Sergio Aguero (Man City) - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Le Paris Saint-Germain, Manchester City, l’Atlético Madrid, Manchester United, Lyon, la Juventus, Benfica… En plus de leur participation à une coupe d’Europe cette saison, ces équipes de nationalités différentes ont une chose en commun : l’utilisation régulière d’une attaque à deux têtes. Autrefois à la mode en haut de l’usuel 4-4-2, les Cole/York (United), Klinsmann/Völler (Allemagne), Romario/Bebeto (Brésil), Inzaghi/Shevchenko (AC Milan), Raul/Morientes (Real Madrid) et autres Dalglish/Rush (Liverpool) avaient été, depuis une petite dizaine d’années, complètement oubliés des techniciens. On leur préférait la pointe unique du 4-2-3-1 (ou 4-3-3), option permettant de placer un joueur supplémentaire au milieu de terrain afin d’augmenter les chances de conserver la possession.
Les paires gagnent
Cette saison, quelques tacticiens ont tout de même tenté de ressortir leurs vieilles recettes et la plupart ont réussi leur pari. On pense bien sûr au Liverpool de Brendan Rodgers, qui traumatise presque toutes les défenses de Premier League avec son attaque Suarez/Strurridge (demandez donc à Arsenal, étrillé 5-1 à Anfield), mais également au 3-5-2 d'Antonio Conte à la Juve, emmené par la paire Tevez/Llorente, ou encore à l’Atlético Madrid de Simeone, qui attaque avec le duo Villa/Costa.
En France, c’est Rémi Garde qui s’est ainsi distingué, en repassant son onze en 4-4-2 avec Gomis/Lacazette en pointe, quand, côté PSG, Laurent Blanc a fait le choix d’un système plus subtil encore. Cavani débute sur une aile mais repique souvent dans l’axe aux côtés de Zlatan Ibrahimovic, qui, lui, recule beaucoup et joue parfois presque numéro dix. Malin.
Le point, en images, sur les meilleurs duos du moment
Et l’idée serait restée au stade de l’expérimentation si elle n’avait pas engendré de bons résultats. Les équipes concernées sont en effet presque toutes au cœur de belles saisons. Comment expliquer le succès, en 2014, d’une formation que plus personne n’envisageait il y a quelques mois encore ?
Les défenses vont devoir s'adapter
Selon Jonathan Wilson, auteur de Inverting the Pyramid (une histoire de l’évolution de la tactique en football) et éditorialiste, entre autres, au Guardian, deux raisons principales se dégagent. D’abord, les défenses ont perdu l’habitude de gérer la présence dans leur zone d’un duo d’attaquants. Elles affrontent, depuis tellement longtemps, des buteurs isolés, que cette routine a même fini par influencer l’attitude de charnières centrales, toujours plus divisées en deux rôles clairs : le stoppeur et le relanceur. La seconde raison tient à la nature même des paires actuelles. Elles ne présentent plus une opposition de style « grand/petit », comme ce fut longtemps le cas (Dalglish/Rush, Jancker/Elber…), mais des partenariats d’attaque plus homogènes, que ce soit physiquement ou dans le style. Typiquement, Negredo et Agüero à City n’ont pas les mêmes morphologies (1m75/70kg pour l’Argentin, 1m86/79kg pour l’Espagnol), mais le plus grand ne joue pas spécialement en pivot pour le plus rapide. Les deux tentent de marquer, pour le plus grand malheur des défenseurs adverses. Qui bientôt seront trois ?
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