Et Lyon bascula dans l’irrationnel...

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Des courses sans réel but, en zigzag, sur le terrain de Zagreb. Des regards de stupeur et d’incompréhension. Mais surtout une joie difficilement mesurable. Au coup de sifflet final de la rencontre Zagreb-Lyon (1-7), ce mercredi, tout le banc lyonnais a bondi sur le terrain pour rejoindre les héros restés sur le champ, sonnés par ce qui venait de se passer. L’OL disputera bien les huitièmes de finale de Ligue des champions pour la neuvième fois consécutive, après avoir écrit le plus beau scénario de son histoire. En zone mixte, les joueurs ont d’ailleurs buté au moment d’expliquer l’inexplicable. « C’est difficilement qualifiable, reconnait Hugo Lloris. On est dans l’irrationnel. »
Avant de rentrer aux vestiaires, les Lyonnais ont fêté cette victoire surréaliste avec les 80 supporters présents qui, pour certains, n’ont pas regretté les quinze heures de bus à travers l’Europe. Le vestiaire, c’est d’ailleurs là que l’OL a bâti son incroyable retournement de situation. Tenu en échec avant la pause (1-1), les joueurs, en supériorité numérique, ont essuyé la colère de Rémi Garde. Les paroles de l’entraîneur lyonnais ont posé la première base du réveil rhodanien. Le deuxième acte a été l’annonce du score de l’autre rencontre entre l’Ajax Amsterdam et le Real Madrid (0-2 à la pause, 0-3 au coup de sifflet final), que le banc a suivi avec attention tout au long de la rencontre.
Des Lyonnais interloqués
« Quand on vu que le Real menait, ça nous a motivés », raconte Ederson. Le troisième acte s’est produit sur le terrain avec les deux buts inscrits dans la même minute par Maxime Gonalons et Bafétimbi Gomis (1-3, 48e). « Ça nous a donné beaucoup d’énergie », assure Lloris, encore sous le choc. Si Ederson répétait à l’envi que « rien n’est impossible », peu sont ceux qui croyaient à l’exploit. Au regard des réactions interloquées à la fin du match, ils sont encore quelques-uns à ne pas encore réussir à s’en persuader. Les Lyonnais peuvent pourtant se pincer. Ils joueront bien les huitièmes de finale de Ligue des champions en février prochain. Pour la neuvième fois consécutive. Et contre toute attente.