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Govou : « Debrecen peut faire un coup »

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Avant d’affronter mardi le club hongrois de Debrecen en Ligue des Champions, Sidney Govou revient pour nous sur ses dix années passées à l’Olympique Lyonnais.

Sidney Govou, vous rencontrez Debrecen mardi à Budapest, une équipe plutôt inconnue…
C’est l’inconnu pour le public, peut-être aussi pour les journalistes, mais le staff lyonnais a bien fait son boulot et on a déjà commencé à en parler un peu. C’est une équipe très solide, qui défend bien, très réglé tactiquement et qui se projette vers l’avant avec un avant-centre qui pèse beaucoup sur les défenses. C’est typiquement le genre d’équipe que l’on n’attend pas, mais qui est pourtant capable de faire un coup à chaque fois.

Comment abordez-vous cette rencontre côté lyonnais, avec notamment les blessés qui s’accumulent... (Lisandro Lopez, Cesar Delgado, Boumsong, Bodmer, Bastos, Cleber Anderson, etc.)
Ce n’est pas évident. On a des joueurs très importants qui sont blessés. On n’a pas non plus un effectif pléthorique, mais on a des jeunes qui donnent beaucoup de satisfactions à l’entraînement. C’est difficile, mais c’est dans les moments difficiles qu’il faut s’accrocher. On fait appel à tout le monde, et tout le monde doit se sentir concerné.

C’est un véritable discours de capitaine. A 30 ans, avec dix ans en Ligue des Champions, sept titres de champions de France, une Coupe de France et une Coupe de la Ligue au palmarès, estimez-vous avoir plus de responsabilités cette saison ?
Certainement. J’ai plus de responsabilités. Plus les années passent, et plus je suis écouté à Lyon. Mais il ne faut pas vivre dans le passé, le plus important est d’écrire l’avenir. C’est ce que j’essaye d’expliquer aux autres. Pour construire le futur, il faut être bon, performant, et avoir envie.

Juninho a dit que son regret était d’avoir connu beaucoup trop d’entraîneurs à Lyon (six entraîneurs en dix ans). Qu’en pensez-vous ?
On n’a pas la même façon de voir les choses. Moi au contraire, c’est une fierté. Connaître autant d’entraîneurs différents dans leur mode de fonctionnement, dans leur caractère : cela m’a permis de découvrir des choses. De plus, j’ai joué avec tous les entraîneurs que j’ai connus.

C’est vrai que chaque nouvel entraîneur a voulu embaucher un autre joueur pour vous remplacer côté droit… Et vous êtes toujours là !
Oui, c’est une grosse fierté ! Je ne le cache pas. Tous ces entraîneurs étaient très différents, tous ces joueurs avaient soi-disant un meilleur niveau que le mien… Mais moi, je ne me suis jamais posé trop de question. Je me suis toujours dit que si je restais, je devrais faire mon boulot en espérant que le meilleur gagne sa place…

Que pensez-vous de votre entraîneur Claude Puel ? A-t-il changé depuis son arrivée la saison dernière ?
Je pense que c’est un tout. L’année dernière, c’était plus strict (même si je n’aime pas employer ce mot là car il n’y avait pas plus de règles que les années précédentes) mais on sent que le staff est plus à l’écoute. Il y a davantage de communication avec les joueurs. Le staff n’était d’ailleurs pas le seul responsable la saison passée, nous autres joueurs avons aussi appris à écouter et à découvrir un nouveau mode de fonctionnement. On est plus ouvert, et eux sont plus réceptifs sur les petits problèmes qu’on peut avoir.

Edward Jay (RMC Sport)