Jallet : « On a vécu un moment magique »

Christophe Jallet - -
Comment vous sentez-vous, au lendemain de ce match contre le Barça ?
On est forcément déçu et frustré puisqu’on n’est pas passé loin de l’exploit. C’est difficile de faire le bilan aujourd’hui. Au fur et à mesure, avec le recul, je pense qu’on pourra relativiser et se rendre compte de la performance. Mais pour l’instant, on est surtout déçus.
Vous êtes quand même satisfait du contenu du match ?
C’est sûr qu’on a réalisé une bonne performance. Après, ce qui est compliqué face au Barça, c’est de se projeter vers l’avant. On a toujours une appréhension de laisser partir un joueur dans notre dos. Quand Pedro fixe et qu’Alba déborde, ça devient compliqué. Mais on a fourni une performance collective satisfaisante.
Le PSG a dominé la première mi-temps…
C’est vrai qu’en première mi-temps, ils n’en menaient pas large. On est rentré au vestiaire avec de la confiance. On était dans une osmose générale. Et le but de Javier Pastore nous a galvanisés.
Comment avez-vous fait la différence ?
La différence, c’est qu’on a réussi à ressortir le ballon proprement. D’habitude, ils arrivent à maintenir l’équipe adverse sous pression. Mais on ne s’est pas affolés. On a réussi à se procurer des occasions. C’est là qu’on a commencé à les faire douter et c’est là qu’on a fait la différence. Après, il y a eu le Facteur X Messi…
Justement, sans Messi, c’est nettement plus facile ?
De toute façon, on l’a vu à l’aller aussi, on a moins de soucis quand il n’est pas là. Cela nous a donné confiance de voir qu’il était sur le banc. Dès qu’il est rentré, on a vu la différence : le Barça s’est senti beaucoup plus fort et ça les a galvanisés, même si je pense qu’il s’est refait mal assez rapidement. Mais c’est ça un génie du football. Même sans être à 100%, il arrive à rendre ses coéquipiers meilleurs.
Ce genre de match va-t-il aider le PSG à progresser ?
C’est sûr qu’avec ce genre de matchs, on emmagasine de l’expérience. Cela permet d’envisager l’avenir plus sereinement. Là, on ne savait pas où se placer par rapport au Barça. On savait que qualitativement, on était certainement en-dessous, mais on a réussi à leur poser problème. Maintenant, le Paris Saint-Germain s’affirme sur scène européenne. Même si rien n’est acquis, et qu’il faut recommencer chaque année.
Avez-vous senti le soutien du public, lors de votre parcours en Ligue des champions ?
C’est vrai que le PSG a souvent la réputation d’être détesté. Je ne vais pas dire que tout le peuple était derrière nous. Mais quand un club français engagé, on le soutient plus. J’espère qu’on a donné une bonne image de la France. Et que cela fera du bien au football français.
Quel effet cela fait de jouer au Camp Nou ?
C’est impressionnant. C’est un temple du football. Je l’ai visité il y a plus de 10 ans. Je jouais à Niort à l’époque. Je n’aurais jamais pensé y jouer un quart de finale de Ligue des champions. On a vécu un moment magique, surtout à l’entrée de Lionel Messi. Le stade était en ébullition. Ce sont des moments difficiles à expliquer mais très intenses.
L’objectif maintenant, c’est le championnat ?
Oui, mais ça a toujours été l’objectif principal de la saison. J’espère qu’on va réussir à le plier rapidement. Et cela passe déjà un bon match à Troyes samedi. C’est là qu’on sentira si on peut avoir la mainmise sur le championnat rapidement. Le but, c’est de prendre 10 points d’avance, avant le match Lille-Marseille.
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