L’embellie lyonnaise reste fragile

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Avec un Gourcuff et un Toulalan transfigurés, un Lisandro opérationnel physiquement et toujours aussi percutant, sans oublier les retours en forme de Jean II Makoun et Bafé Gomis, l’OL ne peut qu’aller crescendo. Forcément. Une stat à ce sujet est éloquente : le cinq majeur de l’OL à savoir Lloris-Cris-Toulalan-Gourcuff et Lisandro n’a évolué que 37 minutes ensemble sur le terrain depuis le début de la saison ! Ceci explique sans doute un début de saison plus que difficile.
Si l’OL et son staff technique ont eu des torts dans leur début de saison chaotique, l’équipe de Puel a aussi été trop souvent privé de ses joueurs cadres. Malgré cela, l’OL doit gagner en consistance dans son jeu. A Lens, dimanche comme à de nombreuses reprises cette saison, Lyon a joué par séquences. Face à des équipes comme le Racing, cela peut passer surtout lorsque l’OL réalise une telle seconde période, sa meilleure mi-temps de la saison jusqu’ici.
Mais face à des formations plus huppées, notamment en Ligue des champions, l’OL devra encore élever son niveau de jeu sous peine de vivre de nouvelles mésaventures. « Il faudra faire deux mi-temps comme la seconde de ce soir pour se qualifier en Champions League et l’emporter face au PSG », disait dimanche Jean Michel Aulas dans l’optique d’un match important à Gelsenkirchen, face à Schalke 04, ce mercredi (20h45).
Les dissensions internes restent importantes
Pour cela, l’OL doit poursuivre l’union sacrée décrétée ces dernières semaines. Le mot d’ordre entre le staff, les joueurs et la direction : jouer pour l’institution. Les cas personnels, les soucis d’egos, les mésententes seront à priori réglées en fin de saison et pas avant. Sauf nouvelle rechute d’ici la trêve, Claude Puel ira bien au bout de sa 3e saison sur le banc. Mais en interne, les dissensions sont toujours importantes sur son fonctionnement et ses méthodes. Bernard Lacombe ne lui parle plus ou peu. La cellule de recrutement ne sait plus trop quoi faire ou qui voir.
Vu ce contexte, le club peut à tout moment être frappé de nouvelles secousses. « Je pense qu’on est parti pour un Lyon qui va batailler dur pour le titre, nuance pour sa part Patrice Bergues fin connaisseur de la maison lyonnaise pour avoir été l’adjoint de Gérard Houllier durant deux ans. Ils ont le mental et l’effectif. Ils n’ont pas lâché. Ça reste Lyon. » Les prochaines échéances en diront plus…