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L’OM connaît la chanson

De retour dans le groupe phocéen, Mathieu Valbuena entend bien briller face à Liverpool

De retour dans le groupe phocéen, Mathieu Valbuena entend bien briller face à Liverpool - -

Pour sa première sortie à domicile en C1, Marseille retrouve Liverpool. De Valbuena à Cana, en passant par Eric Gerets, tous les Olympiens abordent ce match avec ambition et souhaitent gommer les erreurs de la saison passée.

Dauphin du roi lyonnais en Ligue 1, l’OM s’avance avec prudence en Ligue des Champions. En effet, la compétition n’est pas la même et la force d’opposition qui se présentera mardi sur la pelouse du Stade Vélodrome diffère des adversaires jusque-là couchés en gras sur l’agenda olympien. Dans quelques heures, c’est Liverpool qui s’invitera sur le pré marseillais, un adversaire qui avait donné le tournis aux Phocéens lors du match retour en phase de poules (0-4), privant ainsi les hommes d’Eric Gerets d’une possible qualification pour les 8es de finale de la C1. Alors, esprit de revanche au menu mardi soir ?

« Je ne pense pas qu’il y ait de revanche. La revanche, c’est surtout par rapport à nous-mêmes, à nous-mêmes, au club et à nos supporters, pas par rapport à Liverpool puisque sur ce match-là, ils nous ont été largement supérieurs. On sait également qu’on peut les mettre en difficulté. Le premier match a montré que Marseille peut faire de très bonnes choses. Il n’y a pas de revanche. C’est simplement le premier match d’une nouvelle édition face à une grande équipe dans une ambiance qui sera fantastique ».

Oublier le passé...

Le capitaine marseillais, Lorik Cana, a parlé. C’est avant tout pour eux que les ambitieux Olympiens veulent briller et non pas pour effacer le douloureux souvenir de la saison passée. D’ailleurs, il ne s’agira pas de chercher cette fois un quelconque réconfort dans les prestations réalisées à l’époque par les Marseillais. Au match aller, l’OM avait eu raison de Reds méconnaissables et en pleine crise. Au retour, le club avait plié comme un roseau face à des Anglais enfin dignes de leur rang. Justement, après avoir eu le scalp en championnat du champion d’Angleterre en titre (Manchester United, 2-0), on voit mal Liverpool balbutier son football sur la Canebière.

Un sentiment partagé par Eric Gerets himself. « Après avoir vu le match qu’ils ont joué contre United, et d’ailleurs je crois que c’est la première fois qu’ils gagnent depuis très très longtemps dans une confrontation directe avec un des grands… je ne suis plus sûr de rien. Ils nous ont quand même dominés dans tous les domaines la saison passée. Mais surtout, ils nous ont dominés dans la qualité physique. Leur entrejeu nous avait fait beaucoup de mal. Mais ça n’arrivera plus. On ne refera plus les mêmes erreurs ».

... soigner l'entame

Les mêmes erreurs, à savoir ne pas rater l'entame de match, péché mignon des Olympiens l’an passé et en passe d’être résolu lors de cet exercice. Mathieu Valbuena : « C’est vrai qu’on s’est un petit peu laissé emporter au match retour. Il y avait une qualification en jeu, de gros enjeux, un vrai match de Coupe d’Europe avec un public qui nous poussait. On était un petit peu fou-fou. Au bout de trois minutes de jeu, il y a déjà un ballon en profondeur… Il va falloir faire très attention, être vigilant et ne pas être troublé par la pression extérieure. Ne pas être fou-fou ouais… ». Longtemps écarté des terrains en raison d’une pubalgie, l’ancien joueur formé à Bordeaux pourra certainement tirer son épingle du jeu demain, Hatem Ben Arfa étant encore un peu juste physiquement.

De toute façon, quelle que soit la formation alignée mardi, le discours est le même dans la bouche de Lorik Cana. « On les connaît, on les a vus jouer le week-end dernier. C’est surtout une équipe avec beaucoup d’envie, avec de grands noms aussi. Ils sont tous très appliqués et mettent leur talent au service du collectif. On sait qu’on aura un grand adversaire, le favori du groupe. Mais nous, à Marseille, on se concentre déjà sur ce premier match et on regarde de notre côté ce que l’on doit faire pour gagner cette rencontre… parce qu’on va la jouer pour la gagner ». Le message est passé. Reste désormais à ce dernier à être appliqué… à la lettre.

La rédaction - Alix Dulac avec Lionel Dian