Le Bayern sera favori de « sa » finale

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La fête à l’Allianz Arena
Même si un très important contingent de supporters londoniens fera le voyage, l’enceinte du Bayern sera parée de rouge dans tous les recoins. Les chants bavarois étoufferont ceux venus d’Angleterre et tout sera prévu pour une énorme fête à l’Allianz Arena. Si les dirigeants allemands avaient osé prévoir les T-Shirts en allant à Bernabeu, il y a des chances qu’ils fassent preuve d’une aussi grande prévoyance le 19 mai. Disputer une finale de Ligue des champions à domicile n’est pas l’occasion d’une carrière mais d’une vie : c’est seulement la première fois depuis l'AS Roma en 1984 qu'un club jouera la finale sur sa pelouse (défaite aux tirs au but contre Liverpool). Et il faut remonter d’encore deux décennies pour trouver place du dernier roi sacré sur ses terres, l’Inter Milan, en 1965, (1-0 face à Benfica). Mais comme le dit l’ancien gardien international Grégory Coupet, « jouer une finale de Ligue des champions à domicile, c’est encore plus fort que n’importe quel autre titre. Il va y avoir une passion extraordinaire autour de ce match. »
Des points en suspension…
Des sept joueurs à s’être vu privés de finale lors des demies, John Terry est sans aucun doute celui qui regrette le plus son geste, un coup de genou totalement inutile sur Alexis. Rouge direct et rêve de finale brisé, comme Ramires, Raul Meireles et Ivanovic. Côté Bayern, ils sont trois à avoir connu le même triste sort à Madrid, Badstuber, Alaba et Luis Gustavo. Soit sept joueurs au total, tous issus du secteur défensif. Mais le mal semble plus profond pour Chelsea, qui a terminé son match au Camp Nou sans aucun défenseur central de métier. Gary Cahill et David Luiz, blessés, devraient, eux, être rétablis à temps. « Chelsea est une très bonne équipe, qui ne lâche rien, comme elle l’a prouvé à Barcelone. Ce sera difficile. A nous d’être prêt et de jouer aussi bien que face au Real », claque Franck Ribéry, absent de la finale perdue par le Bayern en 2010 pour… suspension.
La dynamique
D’ici à cette finale tant attendue par les deux clubs, le Bayern va vivre une fin de saison en pente douce. Au programme, deux dernières journées de Bundesliga sans pression et l’occasion de prendre une petite revanche sur Dortmund lors de la finale de la Coupe de la Ligue, une semaine avant celle face à Chelsea. Les Blues auront aussi une finale de Cup à jouer (face à Liverpool) mais aussi cinq matches de plus que leur adversaire, et sans trop pouvoir baisser de rythme. Actuel 6e du championnat, gagner à l’Allianz Arena sera encore la façon la plus courte de se qualifier pour la prochaine édition. Pas la plus simple. « Les titres vont décider si la saison est exceptionnelle. Si on fait des finales et qu’on n’en gagne aucune, il y aura de la déception », concède Florent Malouda.
L’expérience
Elle aura peut-être son rôle à jouer, surtout dans l’approche du match. Pour son histoire et ses quatre succès (1974, 75, 76 et 2001) dans l’épreuve, le Bayern a l’avantage également sur ce terrain-là. Il disputera sa neuvième finale dans la plus prestigieuse des compétitions de club quand Chelsea n’a atteint qu’une seule fois la finale, battu aux tirs au but par Manchester United en 2008.