Le PSG garde la pole avant sa "finale" au Camp Nou

Edinson Cavani - AFP
Ces deux dernières saisons, nombreux ont nourri la théorie. Le PSG avait un problème. Faiblesse de l’opposition en Ligue 1 oblige, le club parisien devait attendre le printemps et les rencontres aller-retour à élimination directe de la Ligue des champions pour respirer enfin l’air de la pression et des grands matches à enjeu. Difficile, dans ces conditions, de se préparer au mieux pour les défis proposés deux années de suite en quart par Barcelone puis Chelsea. Mais cette saison, le frisson des grands soirs va arriver plus tôt. A la fin d’automne, le 10 décembre pour être précis, avec un déplacement sur la pelouse du Camp Nou pour tenter de conserver la première place du groupe et bénéficier ainsi d’un tirage supposé plus facile en vue des huitièmes. En face, le Barça n’aura pas le choix.
Pour passer les hommes de Laurent Blanc, vainqueurs 3-2 à l’aller dans un match qui avait véritablement lancé leur exercice 2014-15, ceux de Luis Enrique seront dans l’obligation de s’imposer en Catalogne malgré leur carton à Nicosie et le nouveau triplé de Lionel Messi (0-4). Un nul suffira aux Parisiens. Mais l’idéal, pour préparer la suite, sera d’aborder cette rencontre en conquérants. Avec la volonté de gagner chez un grand d’Europe pour tamponner un peu plus leur envie de conquête continentale. Le PSG a l’occasion de jouer un grand match tôt dans sa saison. A lui d’en profiter pour se sublimer. Pour s’offrir cette situation favorable, les joueurs du club de la capitale avaient une première marche à franchir : battre l’Ajax Amsterdam au Parc des Princes. Mission accomplie. Mais beaucoup moins facile que prévu. La faute, d’abord, à une première demi-heure plus que morne qui voyait des Néerlandais bien en place empêcher les Parisiens de développer leur jeu.
Doublé pour Cavani, Zlatan retrouve le chemin des filets
Mais l’avantage de ce PSG – déjà qualifié avant le match – reste sa capacité à faire des différences même sans être au mieux. Avec la qualité de ses joueurs offensifs, il ne faut pas beaucoup d’occasions au double champion de France en titre pour se rappeler au bon souvenir de l’adversaire. Ce mardi, il en a suffi de deux. La première se concluait sur un face-à-face raté pour Lavezzi – qui oubliait Cavani – devant Cillessen sur une belle passe signée Zlatan Ibrahimovic (24e). Rebelote neuf minutes plus tard avec une nouvelle ouverture caviar du géant suédois sur laquelle l’Argentin, cette fois, n’oubliait pas de décaler l’Uruguayen (1-0, 33e). Route dégagée vers un succès tranquille ? Que nenni.
Au retour des vestiaires, comme trop souvent, les Parisiens perdaient en intensité. Un relâchement puni par l’Ajax avec un Kishna qui profitait de l’apathie défensive de Van der Wiel pour adresser un centre sur la tête plongeante de Klaassen (1-1, 67e). Tout était à refaire. Se dessine alors à l’horizon la perspective d’un match au Barça qu’il faudra absolument gagner. Mais le sauveur Zlatan est arrivé. Lancé par Pastore, Ibrahimovic se retournait à l’entrée de la surface et trompait le portier néerlandais d’une frappe croisée (2-1, 78e), son premier but parisien depuis… le 31 août (blessure oblige). Cinq minutes plus tard, Cavani en rajoutait une petite couche sur une grosse erreur défensive de l’Ajax (3-1, 83e) pour son cinquième but en C1 cette saison. Match plié, le 32e consécutif sans défaite à domicile en Coupe d’Europe pour le PSG (qui intègre le top 10 du genre au sommet duquel trône Manchester United avec 56 rencontres entre 1956 et 1997). Et rendez-vous pris avec Barcelone. Un match pour lequel le PSG va pouvoir profiter d’un Zlatan absent à l’aller et qui a retrouvé du rythme, des jambes, de la vista et du tranchant par rapport à sa première titularisation depuis son retour de blessure vendredi dernier à Metz (2-3). Les grandes rencontres plaisent aux grands joueurs. Pour Paris, elles vont commencer dès décembre.