
Leonardo, entre les lignes

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Leonardo est un très fin calculateur. Un expert en communication aussi. Chacune de ses sorties médiatiques, chacun de ses mots sont pesés. Alors quand le directeur sportif du PSG prend le temps de s’arrêter quelques minutes face aux médias italiens, et au micro de RMC Sport, vendredi juste après la victoire contre Bastia (3-1), ce n’est pas pour leur faire plaisir.
D’ailleurs, le Brésilien ne s’arrête pratiquement jamais devant les deux reporters présents à chacune des sorties des Parisiens. Non, cette fois, « Leo » avait envie de parler. L’Italie ? « Elle manque beaucoup. » Le banc ? « Tu touches un point sensible », dit-il, charmeur. L’Angleterre ? « J’aimerais bien entrainer là-bas un jour. » Comment interpréter ces mots forcément troublants ?
« Leo » a toujours la cote en Italie
Première hypothèse, Leonardo prépare sa sortie. « J’aime beaucoup ce que je fais à Paris. C’est un projet presque unique dans le foot. C’est même un privilège. Mais aujourd’hui, je ne fais plus de programme », affirme-t-il. Leonardo montre son côté indépendant, lui qui a été pris dans la tourmente durant la crise du mois de novembre. Il sait que ses appels pourraient trouver un écho en Angleterre et surtout en Italie, où il reste une « valeur sûre », selon un agent italien.
Deuxième hypothèse, « Leo » se sert de cette sortie pour montrer à ses dirigeants qu’il est un manager désiré, très courtisé, toujours dans le coup. Une aubaine pour celui qui a mal vécu l’atmosphère de défiance avec Doha lors de la crise de novembre. Quoiqu’il en soit, cette sortie pourrait marquer le début d’un nouveau feuilleton. Peut-être le début de la fin de son aventure au PSG.