Les adversaires des Français à la loupe

Pour Lyon, le Barça de Messi est clairement LA formation à ne pas tirer en huitièmes de finale de la Ligue des Champions - -
BORDEAUX
Prenable
CSKA Moscou : Deuxièmes du groupe B derrière Manchester United, les Russes sont à la portée des Girondins. Avant cette saison, le CSKA Moscou n’avait jamais atteint les huitièmes de finale de la C1. De plus, en cas d’affrontement, Bordeaux disposera d’un avantage certain sur le groupe dirigé par Leonid Slutski…car en février, la saison du championnat de Russie n’aura pas encore repris.
FC Porto : Si les Dragons sont toujours aussi séduisants sur le plan technique, les joueurs du FC Porto ont tout de même perdu de leur superbe sur la scène européenne. Depuis 2004 et le sacre de l’équipe de José Mourinho, les Portugais n’ont plus atteint le dernier carré de la Ligue des Champions. Si les individualités sont nombreuses (Falcao, C. Rodriguez, Hulk, R. Meireles, B. Alves), Porto n’a plus le jeu collectif qui effrayait tant l’Europe il y a encore quelques saisons.
Bon tirage
Olympiakos : Lors des cinq dernières saisons, les Grecs n’ont fait qu’une seule apparition dans le Top 16 européen. C’était lors de l’exercice 2007-08. A l’époque, l’Olympiakos avait cédé sous les coups de boutoir de Chelsea (0-0, 0-3). La formation hellène, actuel leader de son championnat, peut toujours compter sur son gardien international Antonis Nikopolidis, pour réaliser un exploit. Au point d’inquiéter Bordeaux ?
Stuttgart : Le champion d’Allemagne 2007 a dû attendre la 6e et dernière journée de la phase de poules de la Ligue des Champions pour arracher son billet pour les huitièmes de finale de la compétition. Faciles vainqueurs des Roumains d’Unirea Urziceni (3-1), les Allemands sont à la peine en championnat. 16e et premiers relégables en Bundesliga, les partenaires du capitaine et ancien Lillois Mathieu Delpierre vont devoir digérer l’arrivée de leur nouveau coach, Christian Gross, en lieu et place de Markus Babbel, remercié par ses dirigeants.
A éviter
Inter Milan : Si la formation de José Mourinho a bataillé jusqu’au bout pour se qualifier pour les huitièmes de finale, elle demeure tout de même l’un des ogres de cette Ligue des Champions. Sur le papier, le champion d’Italie et ses stars (Eto’o, Diego Milito, Balotelli, Sneijder, Lucio, Julio Cesar…) est tout simplement impressionnant. Et vu que la qualité de jeu est de retour chez les Nerazzurri sur la scène européenne, Bordeaux peut véritablement craindre ce tirage. Les Girondins pourront toujours se consoler avec la statistique suivante : depuis la saison 2005-06, l’Inter n’a jamais dépassé les 8e de finale de l’épreuve.
Milan AC : L’autre club milanais est tout aussi dangereux. Méconnaissable en début de saison, la formation dirigée par Leonardo a fait parler son expérience en Ligue des Champions. Un savoir-faire suffisant pour s’extirper, non sans mal, du groupe C au nez et à la barbe de l’OM. Malgré des stars vieillissantes (Seedorf, Inzaghi, Nesta), le club lombard reste dangereux et dispose avec Pato, Ronaldinho et Borriello d’un trio d’attaque particulièrement menaçant.
LYON
Prenable
Arsenal : S’il a survolé son groupe de Ligue des Champions, ne concédant qu’une seule défaite (mercredi soir face à l’Olympiakos avec une équipe B), Arsenal ne fait pas vraiment figure de grand favori pour la victoire finale. Les Gunners ont hérité d’un groupe facile et leurs absences à répétition en défense en Premier League ne risquent pas de changer cette réalité. Privés de Van Persie pour de longs mois, les Londoniens envisagent de recruter un attaquant au mercato d’hiver. Qui sait si ce dernier ne pourrait pas relancer la machine ?
A éviter
FC Barcelone : Le Barça est L’EQUIPE que Lyon doit à tout prix éviter. D’abord parce que la dernière confrontation entre les deux formations, la saison passée en huitièmes de finale (déjà !) et notamment le match retour (5-2), est encore dans tous les esprits. Ensuite, parce que ce Barça-là, même sans Eto’o, reste une mécanique diabolique balle au pied. Un an d’expérience supplémentaire semble avoir bonifié un groupe qui est parvenu à surmonter le danger d’un groupe F extrêmement relevé.
Chelsea : Les Blues font figure de véritable épouvantail avant le tirage au sort des huitièmes de finale. Comme Bordeaux, le club londonien n’a pas perdu le moindre match de Ligue des Champions cette saison. Les protégés de Carlo Ancelotti, solides leaders de Premier League, présentent un bloc équipe performant dans tous les domaines et une efficacité redoutable dans les vingt derniers mètres adverses, à l’image d’un Didier Drogba étincelant depuis quelques mois (19 buts en 22 matches, toutes compétitions confondues).
Real Madrid : La présence de Cristiano Ronaldo influe tant sur le jeu et les résultats de la formation merengue que si Lyon tire les Galactiques, il devra probablement prier pour que l’international portugais soit absent. L’ancienne star de MU, acheté à prix d’or cet été, est le meilleur buteur de C1 (6 buts…en 6 journées). Fort d’un jeu de plus en plus consistant, le Real est en net progrès. En février prochain, avec un Benzema complètement libéré par exemple, nul ne sait quel niveau de jeu pourrait présenter cette équipe en huitièmes de finale.
Manchester United : Cristiano Ronaldo est parti et même si MU ne convainc pas à chacune de ses sorties, le champion d’Angleterre en titre demeure une valeur sûre de la Ligue des Champions. Les Red Devils ne réussissent pas non plus aux clubs français. Lyon, battu il y a deux ans (saison 2007-08) peut d’ailleurs en témoigner. Seul l’OM en 1999, grâce à un but de Gallas, avait réussi l’exploit de faire tomber le géant mancunien. Autant dire que la tâche promet d’être ardue pour des Gones, qui auront face à eux un collectif bien huilé.
FC Séville : La meilleure performance du club andalou en Ligue des Champions - excepté un récent huitième de finale en 2007-08 - remonte à la saison 1957-58 et à un quart de finale perdu contre le Real Madrid *... Autrement dit à une éternité ! Mais la formation des Français Sébastien Squillaci et Julien Escudé a désormais de l’expérience sur la scène européenne. Un vécu emmagasiné après les victoires en Coupe de l’UEFA (2006, 2007) et en Supercoupe d’Europe (2006). Solide en défense, rigoureux dans l’entrejeu et particulièrement efficace devant (Kanouté, Luis Fabiano), le FC Séville, désormais installé dans le haut du panier de la Liga, est un adversaire à prendre très au sérieux.
* : à l'époque, la compétition s'appelait la Coupe d'Europe des clubs champions.