Leverkusen-PSG : Kiessling, l’arme fatale du Bayer

Peu réputé hors d’Allemagne et fâché avec le sélectionneur Joachim Löw, Stefan Kiessling sera pourtant le principal danger pour la défense du PSG ce mardi lors du 8e de finale aller de la Ligue des champions à Leverkusen (20h45).

Si vous n’êtes pas un suiveur attentif de la Bundesliga, son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose. Stefan Kiessling a pourtant été l’acteur principal de l’épisode désormais célèbre du « but fantôme », le 18 octobre dernier à Hoffenheim. Ce jour-là, l’attaquant du Bayer Leverkusen marque de la tête. Pas vraiment surprenant pour un garçon qui culmine à 1,94m. Le souci, c’est que le ballon était sorti avant d’atterrir miraculeusement à l’intérieur de la cage adverse grâce à un trou dans les filets. La vidéo enflamme le Web mais ne fait pas rire tout le monde puisqu’elle vaut à l’intéressé des menaces de mort sur Facebook.

« Dans le jeu, je n'ai pas vraiment vu où est allée la balle, s’était-il pourtant excusé sur son compte Twitter dès le lendemain du match. Je n'étais pas sûr de ce qui s'était passé, je l'ai dit à l'arbitre. Je suis désolé pour tous les fans de sport. » Mais qu’on ne s’y trompe pas, Stefan Kiessling ne marque pas que des buts imaginaires, bien au contraire. A 30 ans, il a déjà largement fait ses preuves outre-Rhin. Ses 25 buts lui ont ainsi permis d’achever la saison passée avec le titre de meilleur buteur, une unité devant Robert Lewandowski. Un total qui en a fait l’un des principaux artisans de la qualification de son équipe en Ligue des champions, dont elle dispute son huitième de finale aller contre le PSG, ce mardi à domicile (20h45).

Cette année encore, il participe activement à l’actuelle deuxième place du Bayer en Bundesliga grâce à 10 buts marqués en 21 matches. Puissant, excellent de la tête et très régulier, Stefan Kiessling fait partie de la catégorie des attaquants combattants. Un abattage précieux mais que certains nuancent avec une propension à s’effacer durant les grands rendez-vous. Peut-être une des raisons qui expliquent son histoire contrastée avec la Nationalmannschaft, dont il n’a porté le maillot qu’à six reprises, pour aucun but.

Il renonce à la sélection

Aligné une première fois en mars 2007 lors d’un match amical face au Danemark, Kiessling a dû patienter deux ans pour être à nouveau appelé. Le style de jeu et le caractère de l’ancien joueur de Nuremberg ne cadrent visiblement pas avec les attentes du sélectionneur allemand Joachim Löw. Ce dernier l’avait pourtant emmené en Afrique du Sud pour la Coupe du monde 2010. Mais depuis, plus rien, même quand les indéboulonnables Mario Gomez ou Miroslav Klose sont blessés. Au point que Kiessling a décidé de tirer un train sur le maillot allemand tant que Löw serait en place. Entièrement consacré à son club, il rêve désormais de le faire briller sur la scène européenne. Paris est prévenu.

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La rédaction