Ligue des champions : A Madrid, la finale a déjà commencé

Les deux clubs de Madrid, le Real et l’Atlético, s’affronteront en finale de la Ligue des champions le 24 mai prochain à Lisbonne. Un match qui occupe déjà tous les esprits dans la capitale espagnole, partagée entre fierté et rivalité.

La Cibeles mardi, la Neptune mercredi. Située à 200 mètres l’une de l’autre, ces deux places de la capitale espagnole ont vu accourir les supporters du Real et de l’Atlético venus fêter la qualification de leur équipe pour la finale de la Ligue des champions. Pour la première fois de l’histoire de la C1, soit depuis 1956, deux clubs de la même ville vont s’affronter en finale de la plus prestigieuse des coupes européennes, le 24 mai prochain à Lisbonne. Pendant plus de trois semaines, Madrid va donc vivre au rythme de la douce musique de la Ligue des champions.

Ce jeudi déjà, après une nuit très courte, le rendez-vous lisboète est dans toutes les têtes. Au café, dans les épiceries ou les kiosques, toutes les discussions tournent autour de cette finale. La presse madrilène, elle, est évidemment aux anges, les journaux se vendant comme des petits pains. « De Madrid vers le ciel », titre As, tandis que pour Marca, l’Atlético a donné à Chelsea (3-1) une « mémorable leçon de football ». Avant d’ajouter, entre chauvinisme et fierté : « Lisbonne couronnera l’un des nôtres le 24 mai ».

L'Atlético, 40 ans après

La joie est d’autant plus grande que personne, même les plus fins connaisseurs du football espagnol, n’aurait pu prédire un tel scénario en début de saison. Si la quête de la « Décima » du Real (la dixième Ligue des champions de l’histoire du club) était si forte qu’une finale n’est pas une surprise, difficile d’en dire autant pour l’Atlético. L’autre club de Madrid a dû patienter 40 ans pour revenir à ce stade de la compétition (défaite en finale contre le Bayern) dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Un record !

« C’est évidemment une vraie fierté de voir ces deux équipes arriver en finale, particulièrement pour l’Atlético qui n’est pas habitué à ce genre de situation », lance Jaime, un jeune avocat madrilène. « Comme tous les Espagnols, on suit la Ligue des champions comme on ne l’a jamais suivi auparavant », appuie Carme Pons, économiste de 28 ans. Redevenues calmes, les places de Cibeles et Neptune vivront donc une autre folle soirée à la fin du mois. En tout cas l’une d’entre elles…

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La rédaction