Ligue des champions: la presse européenne emballée par l'Atalanta

Après la qualification de l'Atalanta Bergame mardi soir à Valence (4-3), la presse européenne a félicité l'exploit inédit du club italien, malgré un contexte rendu compliqué par le coronavirus.

L’actualité a beau être plus monopolisée que jamais par le coronavirus, les médias européens ont tout de même dégagé un peu de place pour se réjouir de la qualification de l’Atalanta Bergame. Enthousiasmante, la formation de Gian Piero Gasperini s’est hissée en quarts de finale de la Ligue des champions mardi, en dominant Valence (4-3) dans un match spectaculaire bien qu’à huis-clos, marqué par le quadruplé de Josip Ilicic.

"Le génie de la Déesse"

Héros de la soirée, le Slovène est honoré comme il se doit en Italie. En une de Tuttosport apparaît en lettres capitales: "Ilicic est le génie de la Déesse", en référence au surnom de l'équipe lombarde. L'image accompagnant ce titre, une photo des joueurs de Bergame brandissant un T-shirt portant l'inscription "Bergame, c'est pour toi" rappelle toutefois que la menace du Covid-19 trotte dans les têtes, comme la citation de Gasperini qui lui était apposée: "Quand l'urgence sera passée, nous ferons une grande fête".

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Ce cliché est aussi repris en première page de la Gazzetta dello Sport, qui titrait "Merci la Déesse", évoquant une "joie historique pour Bergame dans l'heure la plus sombre". Même son de cloche du côté du Corriere dello sport, qui félicite "la Déesse d'Italie" et qualifie le match d'"inoubliable", porté par un Ilicic "phénoménal".

Ilicic, "l'antivirus contre la remontada"

En Espagne, l'accent ste surtout mis sur le naufrage de Valence, dont la défense a pris l'eau mardi soir. Pour Marca, qui réserve un petite place sur sa une au match, le club a "succombé à Mestalla". Selon Sport, les coéquipiers de Kévin Gameiro "s'en sont allés dans un Mestalla vide", alors qu'AS estime qu'Ilicic "a détruit Valence avec son quadruplé". 

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Le Mundo Deportivo va plus loin, expliquant que le n°72 de Bergame s'était transformé "en antivirus contre la remontada valenciane". "Valence avait besoin de trois buts pour accéder aux quarts de Ligue des Champions. Ils les ont inscrits. Mais il en ont aussi pris quatre et ils portent tous la même marque, celle de Josip Ilicic", exposent-ils dans leurs colonnes.

"Une équipe qui rend le football fun"

En Allemagne, Bild parle d'un "match sans défense", "joyeusement remporté" par les Italiens, alors que Kicker affirme qu'"Ilicic a puni Diakhaby et la défense de Valence". Un constat partagé aussi par les journalistes de L'Équipe, qui ont gratifié le Slovène d'un 9/10 dans ses notes, contre 2/10 pour le défenseur français. 

Les journalistes du Guardian se sont concentrés sur la déroute de Tottenham à Lepizig (3-0), mais sont quand même revenus sur ce succès inédit. "L'histoire a été écrite par l'Atalanta, une équipe qui rend le football fun, même s'il n'y avait virtuellement personne pour le voir. Il faut mettre à leur crédit que les deux équipes ont rendu le match beau, mais il manquait quelque chose et on ne pouvait s'empêcher de penser à ce que c'aurait pu être", décrivent-ils, résumant bien le sentiment global de la presse européenne.

CP