Ligue des champions : le Real fait vivre un cauchemar au Bayern

Cristiano Ronaldo - -
Un stade bouillant, un tifo splendide, un 200e match européen à domicile et un seul petit but à rattraper. Tout était réuni pour que le Bayern réussisse sa mission, ce mardi en demi-finale retour de la Ligue des champions, après sa défaite la semaine dernière à Bernabeu (1-0). Mais la fête a tourné court. Elle s’est même transformée en vaste mascarade, à l’image de la défense munichoise, larguée sur chaque offensive adverse. Et l’addition a finalement été très lourde (4-0). Mais logique.
Comme prévu, et à l’image du match aller, le Bayern a eu le ballon. Beaucoup. Trop. Et comme prévu, le Real a appuyé là où cela fait mal. Incapable de déborder une équipe espagnole bien en place mais qui n’avait pas pour intention de passer son temps à défendre, le champion d’Allemagne n’a quasiment pas eu une occasion franche. Les Madrilènes, si. Et Sergio Ramos, qui avait expédié son tir au but dans les nuages il y a deux ans face au Bayern au même stade de la compétition, a conjuré le mauvais sort grâce à deux coups de tête imparables (16e, 20e). Egalement auteur d’un doublé (34e et 90e), Cristiano Ronaldo est lui désormais le meilleur buteur de l’histoire de la C1 sur une saison (16 réalisations), deux longueurs devant Lionel Messi et José Altafini "Mazzola.
Guardiola s'est cassé les dents
Invaincu à domicile dans son histoire contre le Real au coup d’envoi (neuf victoires, un nul), le Bayern dit adieu à la possibilité de devenir le premier club à conserver la C1 depuis le Milan AC d’Arrigo Sacchi (1989 et 1990). Un exploit que les Bavarois semblaient pourtant vraiment en mesure de réaliser. Mais après le triplé réussi par les hommes de Jupp Heynckes l’an passé (championnat, Coupe d’Allemagne, C1), confirmer aurait été un exploit encore plus immense. Pep Guardiola s’y est cassé les dents. Et il va en entendre parler très longtemps.
Déjà remis en cause pour sa façon dont il avait transformé le Bayern, malgré une Bundesliga et une Coupe du monde des clubs gagnées, le technicien espagnol doit s’attendre à une pluie de critiques. Si elles ne doivent pas faire oublier l’entraîneur immense qu’il est, elles ne seront pas toutes injustifiées. En ayant donné une touche trop barcelonaise à son équipe, Guardiola lui a fait perdre sa verticalité, son sens de l’imprévisible. Bref, ce qui en faisait une formation intouchable la saison dernière. Et ce qui fait la force du Real cette année.
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