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Ligue des champions : le Real tient enfin sa « Decima »

Iker Casillas soulève le trophée de la Ligue des champions pour la troisième fois de sa carrière

Iker Casillas soulève le trophée de la Ligue des champions pour la troisième fois de sa carrière - -

Mené jusqu’à la 93e minute, le Real Madrid s’est finalement imposé largement contre l’Atlético (4-1 ap), en finale de la Ligue des champions. Douze ans après leur dernier succès, les Merengue remportent la 10e C1 de leur histoire.

La quête de la « Decima » a donc pris fin ce samedi soir, dans la nuit de Lisbonne. Douze ans que tout le peuple merengue n’avait que ça en tête et là, ça y est, c’est enfin arrivé ! Pas sûr pourtant que les supporters du Real réalisent vraiment la portée de l’exploit, tant leur victoire relève de l’impensable. Non pas que l’Atlético ait dominé les débats, bien au contraire. Mais les « Colchoneros », fidèles à leur réputation d’équipe solide et valeureuse, ont longtemps contrecarré les plans du Real. Mais ils ont craqué au pire des moments. A un peu moins de deux minutes près, ils auraient même pu remporter la première Ligue des champions de leur histoire et réaliser un magnifique doublé Liga-C1. Mais le Real a eu le mérite d’y croire jusqu’au bout.

Tout semblait pourtant fait pour que le Real patiente une année supplémentaire, après l’ouverture du score de la tête de Diego Godin (0-1, 36e) suite à une sortie complétement manquée d’Iker Casillas. Mais « San Iker » ne sera pas le héros malheureux de la soirée. Godin, auteur du but du titre en Liga la semaine passée à Barcelone (1-1), a quant à lui longtemps cru enfiler encore une fois le costume de héros. Mais Sergio Ramos a remis son équipe sur les rails, d’un coup de tête parfait sur corner, alors que tout semblait plié (1-1, 90e+3). La suite n’aura été qu’un long calvaire pour l’Atlético. Et une balade pour le Real.

Ancelotti égale Paisley

Héroïques jusqu’alors, malgré la sortie précoce de Diego Costa à la 9e minute (changement le plus rapide en finale de la C1 depuis Gary Gillepsie en 1985), les hommes de Diego Simeone ont été rattrapés par leurs limites physiques, après une saison qui restera toutefois magnifique. Après l’égalisation de Ramos, les hommes de Carlo Ancelotti, eux, semblaient portés par une force inaltérable. A l’image d’Angel Di Maria, peut-être le meilleur joueur de cette finale, qui a déposé trois joueurs adverses avant de buter sur Thibaut Courtois. Mais Gareth Bale, maladroit jusqu’alors, a bien suivi pour pousser le ballon au fond, encore de la tête (2-1, 110e). Marcelo, d’une percée plein axe et d’une frappe pied gauche (3-1, 118e), puis Cristiano Ronaldo sur penalty (4-1, 120e), ont parachevé le succès de leur équipe et rendu la fête encore plus belle.

Douze ans après la volée légendaire de Zinedine Zidane contre Leverkusen (2-1), le Real retrouve donc le sommet de l’Europe. Avec Karim Benzema et Raphaël Varane dans leurs rangs, qui deviennent donc les 6e et 7e Français à soulever la Ligue des champions sous le maillot merengue (après Kopa, Karembeu, Anelka, Zidane et Makelele). Pour sa première année à la tête du Real, Carlo Ancelotti a donc réussi son pari. L’ancien entraîneur du PSG, qui rejoint Bob Paisley (Liverpool) dans la caste des coaches à avoir gagné trois fois la C1, restera quoi qu’il arrive l’homme qui a ramené la « Decima », avec Zidane comme adjoint. Un tableau parfait. Cela valait bien le coup d’attendre. 

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AA