Ligue des champions: le triplé fracassant de Mbappé pour le carton du PSG

La campagne européenne n'en est encore qu'à ses débuts, mais le PSG avait déjà l'occasion de rentrer dans l'histoire de la Ligue des champions, ce mardi soir, en devenant la toute première formation qualifiée pour les huitièmes de finale après trois journées. Ce n'a pas été le cas, mais ce n'est pas sa faute: sur le terrain de Bruges, le champion de France a rempli sa part du contrat, et remporté un troisième succès en autant de matches (5-0), grâce à un doublé d'Icardi et un triplé de l'intenable Mbappé, pourtant remplaçant au coup d'envoi.
"Je pensais que j’allais débuter, a confié le champion du monde à chaud, le ballon du match sous le bras. Le coach a choisi, il faut accepter. Je voulais rentrer et montrer que c’était difficile de se passer de moi. Mais on ne va pas dire que c’est victoire de Kylian, c’est une victoire du PSG."
Si le club de la capitale n'a pas validé son billet en Belgique, c'est à cause du Real de Zidane, en fait, victorieux sur la pelouse de Galatasaray (1-0). Mais cela ne change pas grand-chose: à mi-parcours, Paris compte sept points d'avance sur Bruges, troisième du groupe A, et a un pied et demi au tour suivant.
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Un premier but magnifique et un Di Maria de gala
Quand on dit que le PSG a rempli sa part du contrat, c'est déjà d'un point de vue comptable, donc. Sur le plan du contenu, le débat est (un tout petit peu) permis. D'un côté, il y a le score final, sans appel, il y a ce premier but splendide (7e), de l'ouverture lumineuse de Thiago Silva à la conclusion en vrai avant-centre de Mauro Icardi, en passant par ce bijou de centre de l'extérieur signé Angel Di Maria. Comme depuis le début de la saison, El Fideo a été dans la plupart des bons coups, inspiré, mobile, agile, bien qu'un peu maladroit sur un face-à-face avec Mignolet (14e). Et puis il y a surtout cette entrée décisive de Mbappé (52e), boudeur sur banc, triple buteur (61e, 79e, 83e) et passeur (pour Icardi, 63e) sur le terrain.
Mbappé a gommé toutes les imprécisions parisiennes
Mais de l'autre côté - le négatif - il y a cette première mi-temps relativement terne (49% de possession) ou trop riche en déchet, le non-match de Choupo-Moting sur l'aile gauche, l'association pas forcément convaincante d'Herrera et Verratti en l'absence de Gueye, et cette sensation que jusqu'au deuxième but, face à une équipe belge très joueuse, Paris aurait pu perdre son avantage. Ce n'a pas été le cas, même si Navas est passé tout proche du but gag en dégageant dans le dos de De Ketelaere (30e), et si Bernat a dû se montrer vigilant face à Dennis (34e).
Evidemment, ce n'est pas ce qu'on retiendra mercredi. Non, on se souviendra surtout que toutes ces petites tâches ont été effacées par un génie de 20 ans, capable de plier une rencontre européenne à lui seul en une demi-heure, d'une tête, et de deux frappes du droit. Le tout en revenant de blessure, sans être à 100% de ses capacités, si l'on en croit son coach... L'hiver s'annonce radieux.