Ligue des champions : Pourquoi Arsenal ne va pas battre le Bayern

Olivier Giroud - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
A croire qu’ils le font exprès. Malgré seize qualifications consécutives en Ligue des champions, les exploits d’Arsenal dans la compétition se comptent sur les doigts d’un auto-stoppeur. Depuis la suppression de la deuxième phase de poules et l’instauration des 8es de finale (2003-2004), les Gunners se sont systématiquement hissés jusqu’aux matches couperets, et ont calé, avec une régularité tout aussi métronomique - à une ou deux exceptions près - dès qu’un gros s’est présenté face à eux. Entre leurs remontées folles qui n’aboutissent pas et leurs éliminations à répétition dans les ultimes minutes, revivez dix ans d’échecs made in Arsenal qui n’incitent pas à l’optimisme avant leur 8e de finale contre le Bayern Munich ce mercredi (20h45).
2003-2004 (élimination contre Chelsea en quart) : le début de la malédiction
Cette saison-là, Arsenal marche sur l’eau en Premier League, où il ne perdra pas un seul match. Mais après un 8e de finale tranquille contre le Celta Vigo (5-2 sur l’ensemble des deux matches), les invincibles Gunners se font cueillir par le Chelsea de Claudio Ranieri, dès les quarts. Le 1-1 décroché à Stamford Bridge laisse pourtant augurer le meilleur, mais Wayne Bridge sort de sa boite à la 87e au retour pour crucifier les hommes d’Arsène Wenger (1-2), qui n’avaient jamais semblé aussi forts.
2005-2006 (défaite en finale contre le Barça) : du rire aux larmes
Jamais Arsenal ne sera passé si près de la consécration. Ses victoires sur le Real (1-0, 0-0) et la Juve (2-0, 0-0), en 8e et en quart de finale, sont d’ailleurs deux de ses plus beaux faits d’armes. Mais après avoir éteint Villarreal en demie, les Londoniens retrouvent leur poisse habituelle en finale. Réduits à 10 dès la 20e minute, ils parviennent malgré tout à ouvrir le score, avant qu’Eto’o (75e) puis Belletti (80e) ne changent le sort de la rencontre.
2007-2008 (élimination en quart contre Liverpool) : le complexe anglais
Après avoir fait tomber Milan, tenant du titre, en 8e (0-0, 2-0), Arsenal confirme ses difficultés contre ses rivaux britanniques. Après un nul (1-1) à Londres, les coéquipiers d’Adebayor croient tenir leur qualification en revenant à 2-2 à sept minutes du terme du match retour. Mais Gerrard (86e) puis Babbel (90e) prennent un malin plaisir à cultiver le mythe de la « lose » à la mode gunner.
2008-2009 (élimination en demie contre Manchester United) : encore une marche trop haute
Bien aidé par un parcours clément, qui lui offre la Roma et Villarreal au sortir de la phase de poules, Arsenal croise une nouvelle fois la route d’un club anglais, Manchester United, en demie. Loin d’être favori, Arsenal assume son statut en s’inclinant à l’aller comme au retour (0-1, 1-3).
2009-2010 (élimination en quart contre Barcelone) : si près, si loin
Après s’être défait de Porto, Arsenal retrouve une équipe de Barcelone au sommet de sa forme. 2-2 à l’Emirates puis ouverture du score au Camp Nou au retour. Mais Messi n’était pas d’humeur à laisser les Gunners espérer et s’est fendu d’un quadruplé (4-1) permettant aux Anglais de respecter, comme ils en ont l’habitude, la hiérarchie.
2010-2011 (élimination en 8e contre Barcelone) : Barça, Barça... Barça
Pour la troisième fois en six ans, Arsenal doit se frotter à Barcelone. Et pour la troisième fois en six ans, Arsenal s’incline. Malgré une victoire 2-1 à l’aller, les Gunners, plombés par un rouge plus que sévère reçu par Van Persie, s’inclinent 3-1 en Catalogne, avec une balle de match ratée par Bendtner en fin de rencontre.

2011-2012 (élimination en 8e contre le Milan) : à nos actes manqués
Plombé par une défaite sèche à Milan (4-0) en 8e de finale aller, Arsenal file vers une nouvelle élimination précoce. L’exploit prend pourtant forme au retour avec une première période de rêve, qui voit les Gunners refaire trois de leurs quatre buts de retard. Mais Van Persie et les siens ne parviennent pas à inscrire le quatrième but de l’exploit. La force de l’habitude…
2012-2013 (élimination en 8e contre le Bayern) : toujours pas
Comme lors de l’édition précédente, Arsenal se tire une balle dans le pied avec une lourde défaite à domicile contre le Bayern (3-1), à l’issue d’un match dominé de la tête et des épaules par les Allemands. Enterrés trop tôt, les Gunners entretiennent le suspense en revenant à 3-3 sur l’ensemble des deux matches à la 85e. Mais il manquera un petit but de plus à Munich pour créer l'exploit face aux futurs champions d'Europe.
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Leurs défaites depuis 10 ans
2012-2013 : élimination en 8e contre le Bayern. Défaite 1-3 à domicile, victoire 2-0 à l’extérieur.
2011-2012 : élimination en 8e contre le Milan. Défaite 4-0 à l’extérieur, victoire 3-0 à domicile.
2010-2011 : élimination en 8e contre le Barça. Victoire 2-1 à domicile, défaite 3-1 à l’extérieur.
2009-2010 : élimination en quart de finale contre le Barça : 2-2 à domicile, défaite 1-4 à l’extérieur. Porto.
2008-2009 : élimination en demie contre Manchester United. Défaite 1-0 à l’extérieur, défaite 3-1 à domicile.
2007-2008 : élimination en quart contre Liverpool. 1-1 à domicile, défaite 4-2 à l’extérieur.
2006-2007 : élimination en 8e de finale contre le PSV Eindhoven. Défaite 1-0 à l’extérieur, 1-1 à domicile.
2005-2006 : défaite en finale contre le Barça 1-2.
2004-2005 : élimination en 8e contre le Bayern. Défaite 3-1 à l’extérieur, victoire 1-0 à domicile.
2003-2004 : élimination en quart contre Chelsea. 1-1 à l’extérieur, défaite 2-1 à domicile.
Le titre de l'encadré ici
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Contre les gros, Arsenal n’y arrive quasiment jamais
Clubs qu’ils ont battus dans les matches à élimination directe depuis 10 ans : Porto, Roma, Villarreal, Milan, Real, Juve, Vigo.
Clubs contre qui ils ont perdu : Barcelone (x3), Bayern ( x2), Milan, Manchester United, Liverpool, Eindhoven, Chelsea.
Elimination dans les 10 dernières minutes : 3 (2004, 2006, 2008).
Contre les clubs anglais : 3/3 éliminations.
Contre le Barça et le Bayern : 5/5 élimations.
Eliminations en 8e de finale : 5/10.