Lille-Sturm Graz: les trois paris gagnants de Bruno Genesio

13 points, et la quasi-assurance de voir les barrages. Après six journées, cette campagne de Ligue des champions 2024-2025 ressemble à une nouvelle masterclass de Bruno "Pep" Genesio, qui a su mener ses Dogues plus haut que ne le présageait la défaite inaugurale sur la pelouse du Sporting CP (2-0).
Face au Sturm Graz, le coach lillois a encore déjoué les plans adverses en faisant des choix forts, qui se sont avérés particulièrement payants. RMC Sport décrypte la victoire nordiste (3-2) en trois paris réussis.
Ismaily, retour gagnant
Sur le papier, il partait de trop loin. Et pourtant, Bruno Genesio a surpris tout le monde en titularisant Ismaily à son poste de latéral gauche, lui qui n’avait joué qu’une poignée de minutes en fin de match face à Brest vendredi dernier après une opération du genou qui l’a éloigné des terrains plus de 4 mois. Une blessure qui a poussé le club nordiste à recruter Mitchel Bakker, prêté par l’Atalanta Bergame en fin de mercato. Auteur d'une prestation solide pour un joueur en pleine reprise, Ismaily a surtout été à l'origine du repositionnement du Néerlandais au poste d'ailier droit.
Bakker, la surprise à l’aile droite
Avec le forfait d’Edon Zhegrova blessé au pubis, on pouvait en effet imaginer voir le jeune Matias Fernandez-Pardo débuter à la place du Kosovar. Mais Bruno Genesio a opté pour un choix totalement imprévu: placer le gaucher Mitchel Bakker à l’aile droite. "Mitchel est un joueur qui a une grande technique et qui a aussi une grande force mentale car la pression, il ne sait pas trop ce que c’est, confiait le technicien lillois après le match. Il est également puissant, on l’a testé à l’entraînement et on n’a pas hésité à le mettre à la place d’Edon. On voulait avoir des faux pieds pour renverser le jeu puisqu’on avait identifié ça chez l’adversaire. Il avait Thomas Meunier derrière lui qui parle la même langue donc c’était important pour la communication". Un choix fort à l'impact immédiat: auteur d'une performance étincelante dans ce rôle inédit, Mitchel Bakker a même marqué le 2e but lillois.
Haraldsson, le facteur X?
Troisième étage de la fusée tactique, l'entrée en jeu d'Hákon Arnar Haraldsson a elle aussi validé la belle partition jouée par Bruno Genesio. Entré à la 80e minute à la place du même Bakker, le jeune international islandais a trouve la lucarne du Sturm Graz sur son deuxième ballon, après un enchaînement collectif de toute beauté. Absent des terrains durant trois mois après une fracture au pied, le prometteur milieu offensif est en train de retrouver son meilleur niveau. De quoi endosser le costume de Facteur X du Losc? "En dehors d’Hakon (Haraldsson), il y a tous les joueurs qui sont revenus de blessures (Ismaily, Mukau…) et qui peuvent être également un 'Facteur X' à condition que l’on garde le même état d’esprit", tempère modestement Bruno Genesio.