Lyon, c’est inouï !

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Sincérité, positivisme forcé ou mélange des deux ? A la veille du match face au Dinamo Zagreb, Jean-Michel Aulas avait en tout cas préparé le terrain. « Si on n’y arrive pas, on sera reversé dans une Coupe d’Europe qui vaut la peine d’être jouée, a lancé le président de l’OL Regardez les équipes qui jouent la Ligue Europa, c’est fantastique. » Un discours révélateur de la difficulté à croire en un exploit des Rhodaniens en Croatie. Sans Bastos blessé et avec Lisandro, Réveillère, Cris ou encore Källström laissés sur le banc des remplaçants par Rémi Garde, les Lyonnais n’avaient donc que peu de chances de s’imposer largement, tout en espérant que le Real Madrid batte l’Ajax Amsterdam.
Car l’OL avait une différence de sept buts à remonter par rapport aux Hollandais. Vainqueurs de leur seule rencontre dans cette phase de poules lors du match aller (2-0), les Lyonnais se sont donc présentés sans grande illusion sur le piteuse pelouse du stade Maksimir. Malgré une première période globalement dominée et jouée en supériorité numérique après l’expulsion de Jerko Leko (28e), les Rhodaniens ne se sont pas rapprochés de leur improbable objectif. En dépit d’une double parade exceptionnelle d’Hugo Lloris, Kovacic a ouvert le score de près (0-1, 40e). Quatre minutes plus tard, Bafétimbi Gomis remettait toutefois les deux équipes à égalité suite à un centre dévié de Cissokho (1-1, 44e).
Gomis puissance quatre
Dès le retour des vestiaires, les Lyonnais ont pourtant vu leur rêve prendre forme. Suite à un corner de Gourcuff, Gonalons donnait l’avantage aux Gones d’une reprise peu académique du genou (2-1, 47e). Sur le coup d’envoi, Gomis portait le score à 3-1 sur une passe de Briand (3-1, 48e), avant d’inscrire un nouveau but (4-1, 52e). La vague lyonnaise a continué de déferler avec une frappe de Lisandro, entré à la 54e minute de jeu, entre les jambes du portier croate (5-1, 64e). Sur un débordement de Cissokho, Gomis propulsait le ballon sous la barre de Kelava, pour son quatrième but de la soirée (6-1, 70e). Servi dans la profondeur, Briand y allait lui aussi de son petit but (7-1, 76e) et parachevait le festival. Dans le même temps, l’arbitre refusait deux buts valables à l’Ajax Amsterdam, qui finissait par s’incliner lourdement contre le Real Madrid (0-3). Habitués des qualifications aisées lors des phases de groupe, Lyon a cette fois connu le scénario le plus épique. La joie n’en est que plus belle !
Le titre de l'encadré ici
Les 10 plus grands exploits lyonnais en Ligue des champions |||
2000-2001 (2e tour) : Lyon – Bayern Munich : 3-0 (Govou x2, Laigle)
2002-2003 (1er tour) : Inter Milan – Lyon : 1-2 (Govou, Anderson)
2003-2004 (1er tour) : Bayern Munich – Lyon : 1-2 (Juninho, Elber)
2004-2005 (8e de finale) : Lyon – Werder Brême : 7-2 (Wiltord x3, Essien x2, Malouda, Berthod)
2005-2006 (1er tour) : Lyon-Real Madrid : 3-0 (Carew, Juninho, Wiltord)
2006-2007 (1er tour) : Lyon – Real Madrid : 2-0 (Fred, Tiago)
2007-2008 (1er tour) : Glasgow Rangers – Lyon : 0-3 (Govou, Benzema x2)
2009-2010 (1er tour) : Liverpool – Lyon : 1-2 (Gonalons, Delgado)
2009-2010 (8e de finale) : Lyon – Real Madrid : 1-0 (Makoun)
2011-2012 (1er tour) : Dinamo Zagreb – Lyon : 1-7 (Gomis x4, Gonalons, Lisandro, Briand)