Lyon fait le minimum

Pour leur neuvième participation consécutive aux 8e de finale de la Ligue des champions, les Lyonnais ne sont pas parvenus à se mettre à l’abri dès le match aller contre l’APOEL Nicosie ce mardi soir. Ils doivent se contenter d’une courte victoire (1-0). Il faudra résister dans trois semaines à Chypre.

C’était à Old Trafford, au Camp Nou ou à Santiago-Bernabeu. Dans quelques-unes des enceintes les plus prestigieuses du monde. L’Olympique Lyonnais s’y rendait les hivers derniers avec un espoir un peu fou pour seul véritable argument. Le 7 mars, ce sera dans le moins clinquant GSP Stadium de Nicosie que le club de Jean-Michel Aulas ira chercher sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Il ne sera pas question d’un exploit, cette fois. Juste de confirmer une supériorité évidente. A Gerland, ce mardi soir, l’APOEL Nicosie n’a pas ressemblé à l’équipe qui est sortie d’un groupe où figuraient le FC Porto, le Shakhtar Donetsk et le Zenit Saint-Pétersbourg. L’OL aurait pu la punir bien plus lourdement qu’il ne l’a fait (1-0).

Seul Alexandre Lacazette, en début de seconde période (58e), a réussi à tromper le Grec Dionisios Chiotis d’une frappe de l’angle gauche de la surface, déviée par un défenseur chypriote. Pour son retour sur la scène européenne deux mois après le festival de buts à Zagreb (7-1) et la miraculeuse neuvième qualification consécutive pour les 8e de finale, Lyon n’avait pas son instinct de tueur. Battus par Caen samedi dernier à domicile (1-2), les joueurs de Rémi Garde ont outrageusement dominé (64 % de possession). Mais ont cruellement manqué de réalisme. Ederson, préféré en soutien de Lisandro à Yoann Gourcuff (qui l’a remplacé à la 71e) et Clément Grenier (en tribunes), a gaspillé plusieurs belles opportunités (15e, 21e, 45e).

18 tirs à 1

Kim Källström (10e, 55e), Michel Bastos (25e, 32e) et Lisandro (43e) l’ont imité et apporté leur écot au gâchis lyonnais (18 tirs, 5 cadrés). Face à une équipe inoffensive (un seul tir, magnifiquement détourné par Hugo Lloris à la 88e), l’OL pouvait se mettre à l’abri dès ce match aller. En se passant de Bafétimbi Gomis au coup d’envoi, Rémi Garde a donné le ton d’une soirée où sa formation devait finalement se contenter du minimum. Il ne s’agirait pas désormais de tomber de (très) haut dans trois semaines à Chypre. Jamais présent jusque-là à ce stade la compétition, le football chypriote voudra renverser l’une des références du Vieux Continent. Les quelques milliers de supporters en jaune et bleu qui avaient fait le déplacement à Lyon auront du renfort. Et dans les travées du GSP Stadium, tous chercheront à pousser leur équipe vers un exploit similaire à celui de l’OL contre le Real Madrid il y a deux ans…

LP