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Lyon : la tactique en question

« Au moment de l’expulsion de Toulalan, on allait faire entrer Gomis... »

« Au moment de l’expulsion de Toulalan, on allait faire entrer Gomis... » - -

Trop prudents à Munich surtout après l’expulsion de Ribéry, les Lyonnais n’ont-ils pas laissé filer une chance historique d’atteindre la finale ?

Dans les couloirs de l’Allianz Arena mercredi soir, un fort sentiment de déception se dégageait des propos des Gones. Si la courte défaite (0-1) face au Bayern Munich n’est pas rédhibitoire, il y a beaucoup à dire sur la manière. La mauvaise gestion de la supériorité numérique, notamment, les a vus repartir (en avion !) de Munich avec un goût d’inachevé, de frustration. « C’est dommage de ne pas avoir conservé cette supériorité numérique. Ça aurait pu changer le match. On aurait pu prendre l’ascendant », résume Claude Puel.
Jusqu’à l’expulsion de Franck Ribéry, personne n’aurait pensé à blâmer les Lyonnais pour leur attentisme. Mais à 11 contre 10 dès la 37e minute, ils ont d’abord sagement lorgné vers la pause et attendu les consignes. Au retour sur la pelouse malheureusement, rien n’a changé. « Au moment de l’expulsion de Toulalan, on allait faire entrer Gomis pour peser plus sur cette défense, lui imposer plus de densité physique », explique Puel. Peut-être aurait-il dû apporter ce changement dès la pause et affermir une volonté de dominer les débats ?

« On n’a pas joué comme il fallait »

Les Lyonnais dans leur ensemble, même s’ils ont tenu à ne pas faire de leur périple par la route une excuse, regrettent surtout un manque de jus. « La tête avait envie, pas les jambes », synthétise Ederson. Ballons perdus à la pelle, fébrilité inhabituelle, ils n’ont jamais été dans le rythme, ont rarement pris les bonnes décisions. Et l’expulsion de Toulalan (54e) a définitivement mis un terme au peu d’ambition offensive.
« Il fallait donner plus. On n’a pas joué comme il fallait, trop bas. Il y avait de l’espace pour faire mieux », regrette Cris. « Ce n’est pas qu’on n’a pas mis tout ce qu’on voulait, c’est qu’on n’a pas pu », dit de son côté Anthony Réveillère. Les jambes étaient lourdes, les esprits n’ont jamais semblé bien vaillants non plus. C’est une équipe bien plus entreprenante et lucide qui devra défier le Bayern mardi prochain. « On a un peu de regrets mais pas trop. Je pense qu’ils en ont plus que nous », croit savoir Kim Källström. Une seule équipe en aura, des regrets dans une semaine. Mais c’est sans doute sur cette première manche que l’éliminé ruminera sa déception.