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Lyon ne doit pas se louper

Bafé Gomis

Bafé Gomis - -

L’OL a été mené au score lors de ses quatre premières rencontres officielles de la saison. Mais à Kazan, mercredi (18h, heure française), un tel scénario mettrait en doute sa participation à la Ligue des champions pour la 12e fois consécutive. Vainqueurs 3-1 à l’aller, les Lyonnais laisseraient filer environ 20 millions d’euros en cas d’élimination.

Quatre sur quatre pour l’OL. Mounier, Sammaritano, Dyadyun et Lesoimier croyaient tous avoir donné à leur équipe un avantage décisif en ce mois d’août. Mais que ce soit Nice, Ajaccio, le Rubin Kazan ou Brest, aucun des adversaires de l’Olympique Lyonnais n’a réussi à tenir après avoir ouvert le score. A quatre reprises, les joueurs de Rémi Garde ont su revenir pour décrocher deux victoires et deux nuls. Une belle preuve de caractère. Pourtant, ce mercredi (18, heure française), sur la pelouse du Rubin Kazan, Jean-Michel Aulas et l’état-major de l’OL se passeraient volontiers d’une telle démonstration. Car encaisser un but rapidement reviendrait à placer le club dans une situation délicate. Vainqueur 3-1 à Gerland mardi dernier, Lyon ne peut pas se permettre de trembler en Russie.

Les enjeux seront bien trop sonnants et trébuchants pour que la peur d’une élimination en barrages de la Ligue des champions surgisse sur les rives de la Volga. « On sait qu’en Ligue des champions, ce sont des matchs couperets, prévient Bafé Gomis, l’attaquant de l’OL. On se doit d’éviter de prendre des buts. Ça donnerait beaucoup de force à cette équipe. » Et lui offrirait la perspective de jouer dans la cour des grands pour la troisième année consécutive. Une expérience limitée au regard des 11 précipitions d’affilée de l’OL, série en cours. « On veut jouer cette Ligue des champions, souligne Rémi Garde, l’entraîneur lyonnais. C’est très important pour tout le monde. Collectivement et individuellement. »

Une fâcheuse habitude

Alors, à la causerie, il risque d’insister sur cette fâcheuse habitude qu’a prise son équipe, par ailleurs séduisante dans le jeu, de se faire des frayeurs en début de match. « Le constat n’est pas spécialement encourageant, reconnait l’ancien milieu de terrain d’Arsenal. On sait aussi qu’on a la possibilité de marquer, parce qu’on a des joueurs offensifs qui sont performants. On a un état d’esprit lorsqu’on a le ballon qui nous permet de mettre l’adversaire en danger. C’est un équilibre à trouver entre ces deux situations de jeu, quand on a le ballon ou quand on ne l’a pas. C’est dans ce rapport de forces que se fera la différence demain. » Elle coûtera environ 20 millions d’euros. Dans la situation de l’OL, après trois saisons sans titre et des comptes dans le rouge en raison d’une balance largement négative sur le marché des transferts, cette somme n’est pas négligeable. Convaincant à l’aller, Lyon doit simplement tenir son rang en Russie. En verrouillant derrière, d’abord.