Lyon veut marquer le coup

Le nouvel entraîneur de Lyon parviendra-t-il à faire franchir un nouveau palier à son club ? Réponse mercredi face à la Fiorentina - -
A Lyon, on le sait, la Ligue des Champions a toujours eu un parfum particulier. Encore plus cette saison. Avec l’arrivée d’un entraîneur général, avec des pouvoirs élargis (Claude Puel), une première du côté de Tola Vologe, l’OL a envoyé un signe fort. Un message surtout. Le club rhodanien souhaite progresser au cours des quatre prochaines années sur la scène européenne, comprenez par là arracher – enfin ! – un succès en Ligue des Champions. Soulever la Coupe aux grandes oreilles est une obsession pour Jean-Michel Aulas.
Un objectif que ce dernier a bien du mal à nier. « Cette année, on s’est donné des moyens supplémentaires… et on espère que la réussite sera au rendez-vous. La réussite, c’est déjà passer ce premier tour… on va tout faire pour y arriver. Chaque année, lorsqu’on se présente en Ligue des Champions, c’est pour réussir quelque chose. L’année dernière, on a eu la malchance de tomber sur le futur vainqueur du tournoi… on a été éliminés sans démériter. »
Vous l’aurez compris. L’ambition est haute à Lyon et ce n’est pas son ambitieux président qui prétendra le contraire. « On est effectivement sereins. On a confiance dans les joueurs, dans le staff. Claude Puel a ce qu’il mérite, une équipe de grande qualité. On aborde ce match comme une rencontre déjà décisive. On doit gagner chez nous, c’est que qu’on va s’atteler à faire. On sait qu’un match gagné à domicile permet à tout le monde de partir sur de bonnes bases. C’est ce que l’on va essayer de faire ». L’OL et son homme fort l’ont bien compris. Avec le Bayern Munich dans son groupe, le septuple champion de France a besoin de certitudes d’entrée, de façon bien évidemment à ne pas avoir trop de retard en route au moment d’en découdre avec le géant munichois.
A défaut de présenter un fonds de jeu véritablement séduisant, d’emballer les foules et de faire le spectacle en Ligue 1, Lyon affiche cette saison une solidité largement au crédit de Puel et de ses fondamentaux dans le jeu. Suffisant pour franchir l’écueil florentin… et viser plus haut ? « Je n’en sais rien. Cela dépendra de notre marge de progression. Il faudra voir si l’on est capable de franchir des paliers et de hausser notre niveau de jeu. Je ne crois pas que nous soyons en mesure aujourd’hui de viser le dernier carré. On en est loin. Chaque chose en son temps. Il y a le match de demain (mercredi) d’abord à jouer… ». Le technicien rhodanien est fidèle à sa ligne de conduite : humble et mesurée. Dans quelques heures, l’OL aura une réponse franche à ses interrogations européennes. De cette réponse naîtra ou non une forme d’ambition dans le discours toujours très policé de l’ancien guide des Dogues. Et un motif de rêve pour son exigeant patron.