Manchester City : Fernando, qui es-tu ?

Fernando - AFP
Des débuts discrets, et pourtant…
La « Génération 87 » en France regorge de jeunes joueurs prometteurs devenus grands. Celle du Brésil a connu des acteurs plus discrets, à l’image de Fernando. Le milieu défensif a fait ses armes en troisième division brésilienne, au Vila Nova FC. Porto, qui a le don de repérer nombre de jeunes pépites étrangères a alors flairé le bon coup et jeté son dévolu sur lui en le prêtant à Estrela dans la foulée. Il se révèle finalement chez les Azuis e Brancos et enchaîne les matchs. Sa polyvalence et sa capacité à couvrir efficacement le terrain lui valent le surnom d’ « Octopus » et séduisent City. Fernando a beau souvent évoluer dans l’ombre, il n’en reste pas moins un joueur au palmarès rempli : un championnat d’Amérique du Sud des moins de 20 ans (2007), une Ligue Europa avec Porto (2011), quatre championnats du Portugal (2009, 2011 à 2013) et une League Cup avec City (2016).
Le roi des bourdes
Même s’il est un joueur important dans le système proposé par Manuel Pellegrini, Fernando n’en reste pas moins connu pour ses maladresses. En 2007, alors qu’il fait partie de l’équipe du Brésil des moins de 20 ans, avec notamment David Luiz, Willian, Alexandre Pato, Marcelo, ou encore Luiz Adriano, il agresse un arbitre lors d’un match du championnat d’Amérique du Sud. Il écope alors d’un carton rouge puis d’une suspension d’un an. Cette sanction le prive de Coupe du Monde des moins de 20 ans et de sacre, par la même occasion, puisque le Brésil remporte la compétition. Et comme une première bourde en appelle une autre, Fernando, qui avait clamé son amour pour le maillot de la Seleçao brésilienne plus tôt, demande à être naturalisé portugais avant de lancer un appel à la Fédération en 2013. Malaise. Une requête irréalisable car le joueur a déjà disputé une rencontre officielle avec sa sélection. Récemment, le Citizen a récidivé sur le terrain. Lors du quart de finale aller qui opposait City au PSG, il est l’auteur d’une passe décisive pour l’égalisation de... Zlatan Ibrahimovic. Si ses partenaires peuvent en rire aujourd’hui, nul doute que cette gaucherie aurait pu coûter cher à City.
Ne pas confondre avec Fernandinho
Même club, même nationalité, même poste, même silhouette, et même nom : Fernando compose avec son double, Fernando Luiz Roza, dit « Fernandinho ». Associé au milieu de terrain par Manuel Pellegrini, le duo peut prêter à confusion. Avant d’arriver en Angleterre, Fernando portait le 25 à Porto, un numéro déjà attribué à City à... Fernandinho. Le premier a alors opté pour le 6, par respect pour celui qui venait de remporter la Premier League la saison précédente. Mieux (ou pire), le footballeur écossais Charlie Nicholas, aujourd’hui consultant pour la chaîne SkySports, est tombé dans le piège la saison dernière en confondant les deux joueurs. Lors d’un City-Everton, Nicholas a annoncé un but de Fernando, avant de rectifier et d’ajouter qu’il était impossible de les différencier. Cette déclaration lui a alors valu des accusations de racisme. Or, même leurs coéquipiers ont pris pour habitude d’ironiser sur ce lien frappant : « Pas mal d’entre eux nous appellent les frères. On est les deux Fernando, Brésiliens, milieux, et toujours ensemble ! J’espère seulement qu’ils savent que nous ne sommes pas la même personne, non ? » s’amusait Fernando dans un entretien accordé à la presse britannique. Le Real risque donc de voir double ce mardi.