Marseille veut enfin décoller

L'OM comptera, une fois n'est pas coutume, sur son international sénégalais pour faire la différence face au PSV Eindhoven - -
« Ce sera le match du tout ou rien ». Eric Gerets a décidément le sens de la formule. Le technicien de l’Olympique de Marseille n’a pas eu besoin de sortir de calculette lors de la conférence de presse tenue du côté de la Commanderie, à l’heure d’évoquer le périlleux déplacement de ses joueurs sur les terres du PSV Eindhoven. Proche de l’exploit face à Liverpool, à côté de ses pompes, notamment dans le secteur défensif, devant l’Atlético Madrid, l’OM n’est jamais parvenu à joindre, jusqu’à présent, les deux bouts en C1.
Une défense à revoir
En Ligue, en revanche, c’est autre chose. Après quelques atermoiements, le groupe constitué par Eric Gerets répond présent. Une donne facilitée par le retour en forme de certains cadres (Ben Arfa, Koné) et ce, malgré une propension toujours aussi irritante à jouer les intermittents du spectacle en défense. Le retour de Rodriguez, encore un peu juste physiquement, est d’ailleurs attendu avec impatience tant Erbate (pas au niveau) et Zubar (inconstant) n’ont pas fait autorité aux côtés d’Hilton. Néanmoins, la présence en tant que titulaire de l’ancien défenseur monégasque n’est pas assurée, Gerets préférant le préserver en vue du choc de dimanche face au PSG.
Charge donc au duo Cana-Cheyrou de colmater les brèches et de préserver un secteur défensif dans lequel Steve Mandanda apparaît également comme moins rayonnant. Mais, à défaut d’être totalement rassurante, l’arrière-garde phocéenne, plus appliquée et bénéficiant également d’un replacement plus rigoureux du bloc équipe, semble enfin trouver ses marques. Suffisant pour ne pas voler en éclats à l’extérieur ? Une partie de la réponse sera forcément dictée par une formation néerlandaise en mal de points… comme son adversaire de la soirée d’ailleurs.
Le PSV, une vraie énigme
Avec zéro point au compteur, le PSV n’a plus vraiment lui le choix lui non plus. Face à l’OM, ce sera un peu « marche ou crève ». « Nos deux défaites nous condamnent déjà à nous concentrer sur la 3e place du groupe. Dans ce contexte, il faudra éviter de perdre face à Marseille ». Le capitaine de la formation d’Eindhoven, Timmy Simmons a déjà défini la ligne de route de ses joueurs. Mais le PSV, si régulier, si solide et surtout si délicat à jouer il fut un temps en Ligue des Champions, sera-t-il en mesure de rééditer ses performances passées face aux Olympiens ? Les champions en titre des Pays-Bas restent sur deux défaites consécutives en championnat et ont encore en tête les cinglants revers administrés par l’Atlético Madrid (0-3) et Liverpool (1-3) en C1.
Que vaut donc cette formation du PSV ? Jérémie Bréchet, transfuge cet été du FC Sochaux, mise sur l’effet de surprise et sur la présence du jeune Ibrahim Afellay (5 buts en Eredivisie) aux commandes du jeu de la formation néerlandaise pour faire trembler les filets phocéens. « Nous savons qu'en possession de balle nous pouvons faire mal à beaucoup d'équipes. Ibrahim sera l'un des meilleurs atouts du PSV. Il va très vite vers l'avant, il ne perd quasiment jamais le ballon, c’est un peu notre Ben Arfa à nous. »
Guerre de tranchées en vue
S’il faut toutefois attendre pour pouvoir juger sur pièces de la véracité des propos de l’ancien défenseur doubiste, une chose est néanmoins sûre, ce PSV, lesté ces dernières années de plusieurs de ses cadres (Alex, Farfan, Beasley) n’est pas déterminé à mourir sans se battre. « Face à Marseille, j'alignerai onze attaquants et je compte bien voir onze combattants sur le terrain. »
Le combat… le thème récurrent, le leitmotiv habituel d’un vestiaire de football en temps de crise. Mercredi, le duel s’annoncera âpre entre Néerlandais et Marseillais. Et, alors qu’il ne s’agit seulement que du premier acte de la double confrontation entre les deux clubs… il ne pourrait déjà, au moment du coup de sifflet final, n’en rester qu’un.