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Mbia-Diawara, histoire de costards…

Diawara-Mbia, les deux font la paire sauf... pour la garde-robe

Diawara-Mbia, les deux font la paire sauf... pour la garde-robe - -

Partenaires défensifs, le Camerounais et le Sénégalais sont deux des piliers de l’Olympique de Marseille. Sur le terrain comme dans le vestiaire. Même si tout les sépare quand il est question de… garde-robe. Entretien « croisé » à quelques heures du choc face à Manchester United.

Stéphane Mbia et Souleymane Diawara, vous formez un duo défensif 100% africain à l’OM. Un Camerounais et un Sénégalais, ça ressemble à quoi ?
Stéphane Mbia : Le Camerounais est malin, le Sénégalais est naïf (rires).
Souleymane Diawara : Le Sénégalais ne se prend pas la tête, c’est un mec simple, par rapport au Camerounais qui a la grosse tête. Stéphane le sait, je lui dis tout le temps.

Stéphane, vous faites très attention à la mode (il défile pour Pointes et Coutures, chausseur marseillais), ce qui n’est pas tout à fait le cas pour Souleymane…
SM : Le Camerounais, c’est la classe, je n’ai même pas besoin de dire ce que je porte, là, mes chaussures (il montre des mocassins en daim bleu marine), seul le connaisseur sait ce que c’est, c’est patron. J’ai trouvé ça à Londres, avec Taiwo. « Souley » au niveau de la fringue, ce n’est pas ça, lui il est blouson du club.
SD : Je ne sais pas quel est le fou qui a proposé un défilé à Stéphane, il est musclé mais il n’est pas très beau, je ne comprends pas... (rires). C’est un Camerounais, il est toujours costume-cravate. S’il se croit beau gosse, c’est bien, très bien…

Sur le terrain, le joueur africain est-il différent des autres ?
SM : Physiquement, l’Africain c’est un monstre, c’est inné, c’est dans le sang. Souley et Taiwo, ce sont des monstres, les « pectos », les abdos, c’est abusé ! Taiwo il ne fait jamais d’abdos mais il a de ces plaquettes...
SD : Sur le terrain, c’est vrai, c’est du physique par rapport aux Européens ou aux Latino-américains qui sont plus techniques.

Le vestiaire vous appartient-il ?
SM : Il y a la musique, l’ambiance, les fringues… même le coach, on le chambre, même lui il est dans le « mood » (ambiance). L’Africain apporte ça, la bonne humeur, la gaieté.
SD : Les Africains ont la musique et la danse dans la peau. On a la chance d’avoir recruté un bon DJ avec Rod Fanni (arivé au club en janvier, ndlr), on écoute du rap US, français, de la musique africaine, même du latino.

Et ça plait au coach ou aux plus anciens comme Gabriel Heinze ?
SD : Il faut s’adapter, le coach c’est le chef mais dans le vestiaire c’est chez nous. Gabi, je peux comprendre mais l’an dernier quand on a mis Sexion d’assaut (groupe de rap français, ndlr), il est allé acheter l’album !

Propos recueillis par Florent Germain à Marseille