RMC Sport

Monaco-Arsenal : Wenger, un retour princier

placeholder video
A l’occasion du 8e de finale retour de Ligue des champions, ce mardi entre l’ASM et Arsenal (20h45), l’entraîneur des Gunners Arsène Wenger effectue son grand retour à Monaco, club qu’il a propulsé sur le devant de la scène nationale et européenne entre 1987 et 1994. Et où il a laissé une trace indélébile. Témoignages.

Marcel Dib n’a pas oublié l’avant et l’après-Arsène Wenger. « Les joueurs mangeaient et buvaient n’importe quoi », sourit l’ex-milieu de terrain travailleur de l’AS Monaco. C’était il y a un peu moins de 30 ans. Une autre époque. En 1987, Arsène Wenger, 37 ans, débarque sur le Rocher avec pour seul background comme coach une expérience avec Nancy.

En sept ans sur le Rocher, l’Alsacien révolutionnera l’ASM en lui apportant des titres et du crédit sur la scène française et européenne. « Il a marqué l’histoire du club, confirme Jean Petit, son ancien adjoint. Avec lui, ça a été un peu le renouveau de Monaco. Il a formé une très bonne doublette avec le président Jean-Louis Campora. Ils ont été un petit peu inventeurs de la diététique. Les mises au vert, aussi, ça ne se faisait pas. »

Dib : « Arsène, c’est un Monsieur »

La magie Wenger opère d’entrée. Monaco est sacré champion de France dès sa première saison. Excepté en 1993-94 (9e), le club de la Principauté ne terminera jamais au-delà de la 3e place sous ses ordres. Monaco atteint même la finale de la feu-Coupe des Coupes en 1992 (défaite 2-0, le lendemain du drame de Furiani). Cette réussite, Monaco la doit donc beaucoup à la méthode Wenger.

Un management dont s’inspirera un certain Claude Puel, infatigable récupérateur de l’ASM durant les années 90. « Ce qui m’intéressait chez Arsène, c’est sa capacité naturelle à imposer du respect, son intelligence, son analyse, assure l’actuel coach de Nice. C’est aussi quelqu’un qui ne lâche rien, qui dure. » Marcel Dib enchaîne : « Il a amené son professionnalisme, de la rigueur. C’est un type simple, qui ne fait pas de bruit, qui vit sa vie normalement. Pour moi c’est un Monsieur. » Un entraîneur désormais reconnu sur le plan internationale qui, une fois l’émotion suscitée par son retour à Louis II, n’aura qu’une seule envie : y gagner à nouveau… mais avec Arsenal.

la rédaction avec YP