Montpellier veut sauver l’honneur

Younes Belhanda - -
La Mosson n’avait jamais connu la Ligue des champions. Et elle ne la reverra peut-être pas de sitôt. A la peine en championnat, Montpellier, actuellement 13e, est déjà distancé dans la course au podium. Dans ces conditions, la réception de Schalke 04 revêt un caractère particulier. Pour le club héraultais, éliminé de toute compétition européenne, l’affiche ressemble à un baroud d’honneur. L’occasion d’entendre une dernière fois cette musique enivrante, avant de la retrouver à la télévision dans les prochains mois. « C’est un match de Ligue des champions, ça se respecte, résume René Girard, l’entraîneur du MHSC. On n’a pas atteint la plénitude au niveau du jeu par rapport au championnat et aux compétitions qu’ils nous restent. Il nous faut beaucoup de sérieux dans la gestion de ce match. Schalke est une grosse équipe, on la connait. On est arrivé à les accrocher là-bas, si on peut les accrocher ici, ça sera très bien. »
Le nul à Gelsenkirchen début octobre (2-2) demeure à ce jour le seul point décroché par les champions de France dans la compétition. Derniers du groupe B, ils espèrent profiter de cette ultime sortie pour étoffer leur maigre butin. « L’équipe s’est donnée les moyens de jouer cette compétition, il ne faut surtout pas la bafouer, estime le défenseur Daniel Congré. Il y a quelques années, Montpellier était en 2e division. Le fait d’être en Ligue des champions, c’est extraordinaire. Ce match reste très important. Il faut croquer dedans et savourer parce que c’est une compétition prestigieuse. L’objectif est de décrocher une première victoire ».
Girard : « Je pense qu’on pouvait mieux faire »
Une victoire qui renflouerait un peu les caisses et permettrait surtout au MHSC de faire le plein de confiance pour la suite. « Il n’y a pas de match sans enjeu, tranche Michel Mézy, le conseiller du président Louis Nicollin. Ça peut aider l’équipe à avoir une certaine progression. Si on pouvait gagner contre les Allemands, ça me ferait plaisir pour préparer le match d’Ajaccio (samedi lors de la 16e journée de Ligue 1, ndlr) qui, à mes yeux, est beaucoup plus important. Il faut faire le maximum pour sortir la tête haute de cette Ligue des champions ».
Une découverte qui laissera quelques regrets aux Héraultais, battus notamment deux fois par l’Olympiakos. « Je suis un peu frustré de cette Ligue des Champions parce que je pense qu’il ne nous manquait pas grand-chose, souffle Girard. Pour faire ce genre de compétition, il faut avoir une osmose et un groupe très compact dans la répétition des efforts. Ça n’a pas été le cas. Le haut niveau se joue à peu, la tension, la concentration, ce n’est pas évident. On découvrait la compétition mais je pense sincèrement qu’on pouvait mieux faire. » Reste à le prouver en réussissant cette soirée de gala.