Olympiakos-PSG : Paris au double visage

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Les années se suivent et se ressemblent pour le PSG. Vainqueur 4-1 de Kiev l’an dernier pour son entrée en Ligue des champions, le club de la capitale a remis ça sur le même score, mais à l’extérieur cette fois, pour aller gagner sur la pelouse de l’Olympiakos. Un succès similaire, donc, mais bien moins facile à se dessiner que celui face aux Ukrainiens. Car les hommes de Laurent Blanc ont vécu une première période très compliquée qui aurait pu se terminer, sans des montants bienveillants, sur un score plus avantageux pour les Grecs. Mais l’essentiel est fait. Trois points, une victoire à l’extérieur et une qualification pour les huitièmes déjà bien engagée. Elle n’est pas belle, la vie ?
Les 45 premières minutes avaient pourtant dessiné l’esquisse d’un scénario bien plus sombre. La faute à des Grecs entreprenants et au pressing appuyé. Pris à la gorge dès le coup d’envoi, les joueurs du PSG étaient à deux doigts de concéder un but après quelques secondes. La barre sauvait Sirigu sur une puissante frappe signée Weiss (1ere), dont on allait encore entendre parler, mais l’action offrait un miroir grossissant de la première période. Des Parisiens un peu amorphes, en manque d’intensité et auteurs de trop nombreuses fautes techniques et de pertes de balle sur des gestes pourtant simples, bousculés par des Grecs qui jouaient leur carte à fond et montraient un fonds de jeu plus intéressant que ce que les commentaires laissaient présager au moment du tirage.
Doublé de Motta
Abordé de toutes parts, le navire PSG n’était pas loin de prendre l’eau : Weiss (12e), encore lui, et surtout Fuster (15e), d’une reprise du droit sur le poteau, donnaient des frissons au staff parisien. Une domination qui allait livrer un grand classique, le but contre le cours du jeu. A la réalisation, Edinson Cavani, bien décalé par un Maxwell lancé de pied de maître sur une ouverture lumineuse de Zlatan Ibrahimovic (1-0, 19e). Pas mérité pour l’Olympiakos. Mais le football, surtout au plus haut niveau, sait parfois être cruel. Mais les Grecs ne ruminaient pas leur frustration trop longtemps. Six minutes plus tard, Weiss marchait sur l’eau pour se défaire de la défense centrale 100% brésilienne du club de la capitale. Un petit pont sur Marquinhos pour sa première au PSG puis un double contact pour éliminer Thiago Silva et le Slovaque, dont l’agent se nomme Mino Raiola (celui de Zlatan, Van der Wiel, Maxwell ou Matuidi), concluait son bijou technique au fond des filets (1-1, 25e).
Mais l’orage était passé. Paris reprenait peu à peu possession du cuir et les belles intentions offensives grecques semblaient s’éteindre à petit feu pour une fin de première période avare en grosse occasion. Au retour des vestiaires, avec un Lucas remplacé par Lavezzi suite à un coup reçu par le Brésilien, le PSG assumait enfin dans le jeu son statut de grand favori du groupe. Et se mettait à pousser en quête de la victoire. Après une belle frappe de Van der Wiel dégagée par le gardien (65e), Thiago Motta allait rattraper sa première période plus terne que ses standards avec un doublé en cinq minutes. Deux têtes, à chaque fois sur un corner côté gauche frappé par Lavezzi, et le PSG s’était donné un bon bol d’air. Weiss tentera bien un coup franc vicieux capté en deux temps par Sirigu (75e). Mais les Grecs n’avaient plus les ressources pour inquiéter Paris. Zlatan pourra même se permettre de rater un penalty qu’il avait provoqué (82e) avant de voir la tête de Marquinhos conclure la soirée en beauté (4-1, 86e) et lui donner un meilleur souvenir que le petit pont de Weiss pour sa première. Jérémy Ménez profitait même de la fin de match pour faire ses premiers pas cette saison. Carton plein, donc. Avec tout de même un rappel : l’Europe, et la Ligue des champions en particulier, peut vite vous faire payer des temps faibles. Le PSG a pu le vérifier au Pirée.
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