RMC Sport

OM : des raisons d’y croire

Au regard de leur prestation samedi au Mans (2-1), Cheyrou et les Marseillais paraissent armés pour recevoir le Milan AC, mardi en Ligue des champions.

Au regard de leur prestation samedi au Mans (2-1), Cheyrou et les Marseillais paraissent armés pour recevoir le Milan AC, mardi en Ligue des champions. - -

Les Marseillais reçoivent mardi le Milan AC en ouverture de la Ligue des champions. Sur ce qu’ils ont montré samedi au Mans (victoire 2-1), un succès est tout à fait envisageable.

Une attaque enfin d’attaque - Après des débuts frileux, et seulement quatre buts inscrits en autant de matchs, l’OM s’est réveillé sur la pelouse mancelle, inscrivant deux buts de fort belle facture et se procurant une dizaine d’occasions. Certes, la réussite n’est pas optimale, comme en témoigne par exemple une reprise de Niang trop imprécise sur un centre au cordeau de Brandao (31e). « On s’est souvent compliqué la vie », estime Deschamps. Mais les deux compères, peut-être rassurés par le choix de leur entraineur d’oublier son 4-3-3 de début de saison pour un 4-4-2 plus en phase avec le potentiel actuel de son équipe, se sont trouvés la plupart du temps, créant de nombreuses brèches dans la très physique défense sarthoise. Décrié depuis le début de la saison pour ses coups de coude et ses limites techniques, le Brésilien a mis les rieurs de son côté en réalisant une prestation de premier ordre : passeur sur l’ouverture du score d’une astucieuse remise de la poitrine pour Niang (14e), puis buteur d’une puissante tête smashée (69e). La récompense d’un énorme travail de sape et d’une générosité de tous les instants. Il pourrait faire très mal à une défense milanaise plutôt friable. Quant à Morientes, entré en jeu en fin de match, le mystère demeure sur son réel état de forme.

Un milieu qui rassure - La bonne nouvelle du jour, c’est que Lucho Gonzalez, encore à court de condition pour sa première titularisation en L1, ne sera pas obligé d’être le Messie de l’OM. L’Argentin a par instants montré une fluidité technique de haut vol et une vision du jeu remarquable, mais le chemin sera peut-être plus long que prévu avant de le voir justifier son surnom d’ « El Comandante ». Heureusement, il est bien entouré, malgré un flottement perceptible en milieu de match. Mbia s’installe lentement mais sûrement dans le costume de Cana, Cheyrou est désormais un taulier respecté qui n’attend plus qu’une sélection en Bleu, et Abriel profite des méformes à droite (Valbuena remplaçant, Ben Arfa en chute libre) pour s’incruster dans le onze de départ. Technique, tonique et souvent bien placé, l’ex-Lorientais est l’une des meilleures recrues marseillaises, avec un rapport qualité-prix imbattable (2,5 millions d’euros). Discret, il donne l’impression d’être là depuis toujours. Les cartes n’étant pas encore définitivement distribuées au milieu, il a un beau coup à jouer… « L’OM ? C’est une grosse équipe », résumait à la sortie du terrain le Manceau Anthony Le Tallec.

Une défense qui fait face - A la 61e minute, Maïga réussit un retourné acrobatique de toute beauté sur l’égalisation mancelle. Léon-Bollée s’enflamme. On se dit que l’arrière-garde provençale, déjà mise à mal par un coup-franc de Le Tallec sur le poteau, risque de prendre l’eau, que l’absence de Heinze, fatigué après son voyage en Amérique du Sud, va peser lourd dans la balance... Erreur : le MUC 72 ne se montrera quasiment plus dangereux jusqu’à la fin du match. Titulaire pour la première fois de la saison, Hilton s’est montré une doublure très fiable aux côtés d’un Souleymane Diawara de plus à plus à son aise, comme en témoigne sa belle ouverture pour Brandao avant l’ouverture du score. Sur les côtés, Bonnart et Taïwo ont fait le métier, comme d’habitude, avec quelques faiblesses de placement, comme d’habitude. « On monte en puissance, confirme Laurent Bonnart. Il nous reste à gommer quelques erreurs, mais la spirale est positive. » Enfin dans les buts, Mandanda, non content de dévier au dessus de la barre un coup-franc magistral de Corchia (44e), semble être revenu encore plus fort de Belgrade, où il a livré son meilleur match en équipe de France dans un contexte pourtant délicat. Mis au repos hier suite à une béquille sans gravité, il gardera les buts olympiens mardi face aux stars milanaises, un certain Ronaldinho en tête.

La rédaction - J-F Pérès