OM, la semaine du blanc

C’est une formation marseillaise à l’arrêt en Ligue 1, après le nul face à Rennes (0-0) et la défaite à Nice (0-1), et surtout enrouée sur le plan offensif qui s’apprête à recevoir Chelsea, ce mercredi (20h45), en Ligue des champions.

« Je n’ai pas vu une équipe fatiguée, bien au contraire. » D’entrée, Didier Deschamps réfute la thèse du coup de pompe pour expliquer le revers inattendu des siens, dimanche à Nice (1-0), lors de la 16e journée de Ligue 1. « On a cherché à créer des décalages, des enchaînements, poursuit le guide olympien. Je n’ai pas vu une équipe de l’OM molle ou avec un déficit physique. » Alors où est le problème ? Car il y en a bien un. Vingt-quatre heures avant de recevoir Chelsea en Ligue des champions, une sortie de gala plus qu’un véritable match à enjeu, Marseille inquiète.

Certes, son classement (4e) n’est pas catastrophique. Et avec deux points de retard seulement sur le leader lillois, le champion sortant peut encore espérer retrouver le fauteuil qui était encore le sien avant la dernière journée de championnat. « La route est encore très longue, tempère Deschamps. L’objectif c’est de prendre le maximum de points avant la trêve sur les trois matchs qui restent. » Donc, à fortiori les gagner. Un challenge louable. Réalisable ? Pas forcément si on se réfère aux deux dernières sorties de l’OM.

9 tirs cadrés, 40 centres, zéro but

Devant Rennes (0-0) en match en retard de la 11e journée et Nice, Marseille est resté muet. Une situation inhabituelle pour une équipe qui pouvait se targuer d’avoir toujours trouvé la faille lors de ses 14 précédents matches de championnat. « On a manqué de détermination, de réalisme », soulignait Deschamps après le couac niçois. « L'OM a plus manqué de réussite que d'inefficacité, lui rétorquait dans la foulée Eric Roy. Il y a eu beaucoup de tirs contrés mais pas d'occasion très nette de la part des Olympiens. » Les faits donnent raison au technicien niçois. David Ospina n’a réellement été inquiété qu’une fois, sur une frappe de Mathieu Valbuena (68e). Et le but inscrit par André Ayew en seconde période s’est vu logiquement refusé pour une position de hors-jeu.

Valbuena, Ayew, mais aussi Lucho Gonzalez. Ces trois hommes ont bien failli endosser, comme souvent cette saison, le costume de sauveur potentiel. Brandao ? Toujours aussi maladroit. Loïc Rémy ? Incapable lors des vingt minutes qu’il a passé sur le pré de surprendre son ancienne équipe. Malgré ses 16 tirs (dont 9 neuf cadrés) et sa quarantaine de centres, l’OM n’a pas pu forcer son destin, comme il l’avait fait mi novembre à Toulouse (0-1). Le mercato n’ouvre que dans un mois mais nul doute que les rumeurs devraient aller bon train, dans les semaines à venir, sur l’hypothétique venue d’un attaquant sur la Canebière.

Alix Dulac avec Dominique Poulain