Pablo Aimar, dans l’ombre de Maradona

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« Pablo Aimar est le seul joueur pour lequel je paierais un ticket d’entrée au stade. » L’hommage de Diego Maradona est sans doute arrivé un peu tôt. C’était en 2001, année où « El Mago » (le magicien) quittait l’Argentine et River Plate pour rejoindre le FC Valence. Montant (énorme) du transfert : 24 millions d’euros. Sous les ordres du rigoriste Hector Cuper, Pablo Aimar va d’emblée convaincre. Au sein de la « dream team » valenciane (Kily Gonzalez, Mendieta, Roberto Ayala, John Carew), le meneur de jeu fait des merveilles. Du haut de son mètre soixante-dix, le natif de Rio Cuarto s’impose et, sous ses faux airs de Maradona, fait rêver les supporters du stade Mestalla. Résultat : une finale de Ligue des champions perdue aux tirs au but face au Bayern Munich dès son arrivée et une Liga remportée l’année suivante par le FC Valence (2002). Mais la suite sera beaucoup moins réjouissante pour « Pablito ». De blessure en blessure, il ne confirmera pas les espoirs placés en lui. Après plusieurs saisons passées au FC Valence puis au Real Saragosse, l’Argentin s’engage en 2008 avec le Benfica Lisbonne. Sans grand succès jusqu’à présent. Un passage à vide qui lui coûte sa place pour la dernière Coupe du monde. Son rêve d’être entraîné par l’inspirateur Diego Maradona s’envole… A 30 ans, aux côtés de son pote d’enfance Javier Saviola, Pablo Aimar tente de reprendre goût à la compétition. Le week-end dernier, il l’a prouvé en inscrivant un but « maradonesque » au terme d’un slalom extraordinaire dans la défense de Paços de Ferreira (2-0). Les Lyonnais devront être attentifs, Pablo Aimar a encore de beaux restes…