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Paris laisse des points en route

David Luiz et Zlatan Ibrahimovic

David Luiz et Zlatan Ibrahimovic - AFP

Bien accroché par l’Ajax ce mercredi à Amsterdam (1-1), après avoir ouvert le score par Cavani, le PSG n’a pas lancé sa campagne de Ligue des champions de la meilleure des manières. Et dans deux semaines, le Barça sera au Parc.

Chaque fois, c’est la même chose. L’impatience. La boule dans le ventre. Puis le grand bain, enfin. En sport ou ailleurs, le début d’une nouvelle aventure équivaut toujours à une plongée dans l’inconnu. Pour les footballeurs du PSG, depuis trois ans, les premières notes de la musique de la Ligue des champions sont surtout synonymes de quête. D’objectif. Et d’ambition. Après deux éliminations de suite en quart de finale, le président Nasser Al-Khelaïfi l’a annoncé : cette saison, il faudra atteindre les demies. Mais avant de penser aux échéances couperets, la tâche consiste d’abord à assurer la phase de groupes. A vite accrocher des victoires pour s’éviter des sueurs froides. Une mission inaccomplie pour la première étape, ce mercredi, avec un nul 1-1 face à l’Ajax à Amsterdam.

Un résultat sans grande conséquence pour l’instant mais qui ne lance pas idéalement la course à la qualification et qui confirme l’idée, entrevue en championnat, d’un PSG beaucoup moins sûr de son jeu et dominateur cette saison. Le retour du club de la capitale en C1 était aussi l’occasion de vérifier si le début de championnat poussif des hommes de Laurent Blanc allait se retrouver sur le plan continental. C’est le cas. La preuve dans la comparaison avec ses débuts en Ligue des champions des deux dernières saisons. 2012-2013 ? Un 4-1 face au Dynamo Kiev. 2013-2014 ? 4-1 aussi, sur la pelouse de l’Olympiakos cette fois et malgré un match plus compliqué que ne l’indiquait le score. On espérait un jamais deux sans trois. On en sera resté loin, très loin. Les amateurs de signes du destin pourront toujours s’accrocher au nom du premier buteur européen du PSG, le même que lors de la précédente campagne : Edinson Cavani (1-0, 14e).

Schöne, un but puis un poteau

Pour le reste, si le club de la capitale veut parvenir à remplir l’objectif fixé par son président, il devra faire mieux. Beaucoup mieux. La première période a pourtant montré une belle maîtrise, sereine, tranquille. Mais la pauvreté des tentatives en face, avec un Ajax très timide, nuance ce constat. Supérieur, Paris n’a pas vraiment su accélérer pour tuer le match au plus vite. En seconde période, les Néerlandais revenaient sur le pré avec de meilleures intentions. Sans réussite dans le dernier geste dans un premier temps. Mais le tank Schöne faisait parler sa belle patte droite d’un coup franc direct sur lequel Sirigu n’était pas tout blanc (1-1, 74e). Avant d’en remettre une… sur le poteau du portier italien trois minutes plus tard ! La domination néerlandais se faisait sentir, concrète, évidente. Au point de voir le cuir totalement disparaître des pieds parisiens dans le dernier quart d’heure. Inquiétant.

La victoire des locaux n’aurait pas été scandaleuse. Et si Amsterdam embête autant Paris, comment ne pas imaginer que le Barça (dans deux semaines au Parc) va l’enquiquiner très sérieusement ? Alors, bien sûr, les Parisiens auraient tout de même eu la place de faire basculer le match en leur faveur. Si Lucas (qui ratait seul devant le gardien à la 46e puis oubliait Cavani sur sa gauche à la 57e) ou Marquinhos (tête juste à côté à la 67e) avaient pu conclure, les trois points pouvaient tomber dans la besace parisienne. Mais aucun n’a marqué. L’année dernière, le cuir serait peut-être rentré. A Laurent Blanc et ses hommes de lui faire retrouver la bonne trajectoire cette saison.

Alexandre Herbinet