
Pas de quoi s’enflammer…

Lisandro avait ouvert le score mais c'était sans compter sur le retour de l'Hapoël - -
En début de saison, Lyon contrebalançait un parcours chaotique en championnat par un sans faute en Ligue des champions. Depuis, le rapport s’est complètement inversé. Invaincus depuis neuf matches en Ligue 1, ils présentent un visage inquiétant en Coupe d’Europe. Après Benfica (3-4) et Schalke (0-3), Tel-Aviv a été à deux doigts de l’emporter face aux demi-finalistes de la saison dernière (2-2).
« On n’a pas su convertir nos occasions, glisse Jimmy Briand au micro de Canal +. Les Israéliens ont bien joué leur coup. On est déçu, car on voulait offrir cette victoire à notre public. Ce soir, on doit gagner. Mais c’est bien de continuer notre série de qualification pour les huitièmes. »
Largement dominateurs en première période, les Lyonnais ne voient d’abord pas comment le match pourrait leur échapper. C’est oublier les quelques occasions des Israéliens, qui se payent le luxe de trouver le poteau en début de seconde période.
Dans ce match, seul Lisandro, encore une fois, semble surnager au milieu de ses coéquipiers. Quand il est en forme et inspiré, comme contre Montpellier le week-end dernier, l’Argentin peut débloquer les situations difficiles. C’est d’ailleurs ce qu’il croyait faire en ouvrant le score (1-0, 62e)…
Autre satisfaction, la prestation de Bafé Gomis. A l’image de son match face au PSG (2-2), où il avait déjà été brillant, l’attaquant s’est battu comme un beau diable. A sa sortie du terrain (60e), celui qui était encore conspué il y a quelques semaines a été applaudi par Gerland.
Cris n’y est pas du tout
Mais en dehors de ces deux réjouissances offensives, les joueurs de Claude Puel ont encore une fois montré des signes inquiétants de flottement. L’égalisation de Sahar (1-1, 63e) une minute après le but de Lisandro témoigne de leur manque de sérénité. Le splendide retourné de Zehavi (1-2, 69e) aussi…
A lui seul, le capitaine Cris symbolise toute l’impuissance de son équipe face à Tel-Aviv. Trop lent, souvent mal placée, le défenseur brésilien a totalement manqué sa cinquantième apparition en Ligue des champions sous le maillot lyonnais. Les défenseurs de l’OL, qui ont encaissé neuf buts au cours de leurs cinq derniers matches, vont devoir faire leur ‘mea culpa’.
Sans l’égalisation du jeune Lacazette en fin de match (2-2, 88e), les joueurs de Claude Puel auraient pu passer une très mauvaise soirée…