PSG-Porto : La victoire… malgré Ibra

Paris, au bord de l’explosion après un calamiteux mois de novembre, s’est offert un peu de répit en disposant de Porto en Ligue des Champions (2-1), mardi. Une prestation d’autant plus remarquable qu’Ibrahimovic, qui porte habituellement son équipe à bout de bras, était dans un jour sans.

Alors qu’une défaite aurait promis les plus grands tourments autour du PSG et de son staff, l’équipe a su se dépêtrer du piège portugais au terme d’une partie plutôt réussie de la part du collectif parisien. Métamorphosé dans l’envie, comparé à quelques-unes de ses dernières sorties en championnat, Paris a offert un visage pas encore conquérant, mais résolument sur la bonne voie. Et c’est assez remarquable pour être souligné, Paris s’est surtout imposé malgré un Ibrahimovic hors du coup.

On ne saurait se réjouir de la défaillance du serial-buteur parisien, mais la copie rendue ce soir balance un sérieux coup de pied à la face de l’Ibra-dépendance. Thiago Silva ? Impérial. Ménez ? Fidèle à lui-même : remuant puis approximatif au moment de conclure. Lavezzi ? Toujours aussi combattif, et décisif ce soir, bien aidé par la maladresse du portier adverse. Et que dire de Pastore, replacé sur le côté gauche… Cloué au pilori pour ses récentes prestations, l’Argentin, bien qu’inconstant, a prouvé quel joueur de ballon il pouvait être, multipliant notamment les ouvertures bien senties. Inutile de le cacher, donc, la victoire ne doit absolument rien à sa majesté Zlatan.

Sifflé par le Parc des Princes

Bien sûr, le géant suédois est capable de fulgurances. Seulement ce soir, dans son rôle de buteur et de leader de jeu… rien. Rien de positif, s’entend. Une occasion vendangée d’entrée sur un superbe centre de Pastore (2e). Pas plus de réussite sur un nouveau centre bien ajusté de Van der Wiel (23e). Et l’apothéose sur une jolie volée de, devinez qui… Pastore, repoussée dans ses pieds et qu’Ibrahimovic ne parvient pas à cadrer, alors que le but est ouvert.

Dans un Parc entièrement acquis à la cause de son équipe en fin de rencontre, des sifflets se sont même élevés en direction d’Ibra, lorsque ce dernier envoie dans les nuages une frappe allant à l’encontre de tous les principes du jeu (81e). Pas de quoi s’alarmer, évidemment, quand on connait le talent du bonhomme. Les plus optimistes y verront même de bonnes raisons d’espérer pour Paris, en imaginant l’envie proposée par l’équipe au service d’un Zlatan des grands soirs. Quand on sait que des clubs du calibre comme du Real, Milan, ou Arsenal pourraient attendre le PSG en huitième, cela ne serait vraiment pas de trop…

A.T.