Quand Wenger zappe Giroud en Ligue des champions…

Passablement pessimiste sur la durée de convalescence de son compatriote, Arsène Wenger a négligé d’inscrire Olivier Giroud sur sa liste pour la phase de poules de la Ligue des champions. Le retour en forme de l’attaquant français avec Arsenal pourrait lui donner tort.

Sale temps pour Arsène Wenger. Après de gros nuages sur le pré (nul contre Anderlecht après avoir mené 3-0, défaite face à Swansea et Man U), le manager d’Arsenal essuie quelques ondées en coulisses. La rafale d’un actionnaire dégustée lundi (voir encadré), Wenger va désormais devoir digérer de nouvelles railleries de ses détracteurs.

Et pour cause, le technicien français, n’a pas daigné inscrire Olivier Giroud sur sa liste… de 25 joueurs, pour participer à la phase de poules… de la Ligue des champions. Victime d’une fracture du pied gauche en août dernier, l’attaquant de 28 ans était annoncé forfait jusqu’en 2015. Mais voilà, dès samedi, l’international français a finalement pu retrouver la compétition, face à Manchester United (1-2). Et ce n’est pas la frappe éclair dans la lucarne de l’ancien Montpelliérain dans la lucarne de David de Gea, qui servira de paratonnerre.

Lineker : « Amateurisme alarmant »

Un impair et une fulgurance qui donnent de l’eau au moulin des fans, des journalistes et autres consultants comme Gary Lineker. « Ne pas inscrire Olivier Giroud pour la Ligue des champions est d’un amateurisme alarmant », a ainsi tweeté l’ancien attaquant des Three Lions, du Barça et de Tottenham. En espérant pour Wenger que Welbeck & co étincellent à leur tour dès mercredi contre Dortmund, pour éviter la foudre.

Le proprio d’Arsenal tacle Wenger

Second plus gros actionnaire d’Arsenal derrière Stan Kroenke, Alisher Usmanov a pris la parole ce lundi pour égratigner un peu Arsène Wenger. Placide et usant d’une diplomatie très imagée, le milliardaire russe a tout de même pointé du doigt le technicien français après la défaite 2-1 des Gunners ce week-end face à Manchester United. « C’est un des plus grands coaches, pas juste en Europe, mais dans le monde déclare Usmanov dans une interview filmée pour CNBC. Mais nous avons un dicton russe qui dit‘’même une vieille dame peut voir son toit lui tomber dessus’’. Avant de poursuivre, moins proverbial cette fois-ci : « Tout le monde fait des erreurs et je sais qu’avec l’âge, il devient plus difficile de l’admettre (…) Le potentiel est là, mais cela manque d’évaluation critique des erreurs et elles doivent être admises. Parce qu’aucun génie ne peut conserver le même niveau de génie s’il ne reconnait pas ses erreurs. Ce n’est que lorsque vous admettez vous être trompé que vous pouvez les éliminer. »

Jérémy Bilinski